Presses de la Renaissance, 2009, 181 p., 13,90 euros.

Ce livre, d’accès aisé, est l’oeuvre d’une psychanalyste qui est aussi une chrétienne dont l’expérience spirituelle affleure avec discrétion au fil des pages.
À la suite de Marie Balmary, Simone Pacot, Maurice Zundel, compagnons de sa quête personnelle, elle aborde la délicate question du rapport entre le psychique et le spirituel. Forte de sa pratique clinique et des travaux de Carl G. Jung, elle situe, sans confusion ni séparation, chacune de ces deux réalités qui structurent en profondeur nos identités individuelles et collectives. Se dégagent ainsi des convergences possibles entre l’approche jungienne de l’âme humaine et l’itinéraire spirituel de la vie chrétienne.
Architecte avant d’être psychanalyste, l’auteur sait à quelles conditions exigeantes un édifice peut tenir debout. Or il s’agit ici de l’édifice fragile et subtil de l’âme humaine. On mesure alors combien la foi chrétienne, riche d’une symbolique sacramentelle inépuisable, peut rejoindre, « édifier » et transfigurer la part de nous-même obscurément tournée vers le sacré, que toute l’oeuvre de Jung a voulu explorer. Si c’est « dans la lourde terre de notre réalité humaine que s’enracine toute quête de Dieu », c’est aussi dans cette lourde terre que Dieu vient à notre rencontre. Le mérite de ce petit livre est de nous le rappeler.