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Vivre, mourir

Conseils inspirés par Saint Ignace de Loyola

Vivre, mourir
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Nous pensons parfois que la mort viendra mettre fin à la vie reçue à notre naissance, à un moment qui nous est inconnu. En fait, mort et vie sont toujours imbriquées. Nous passons sans cesse de l'une à l'autre. Impossible de vivre si nous n'intégrons pas la mort à notre vie dès aujourd'hui, jusqu'au passage définitif qui nous ouvrira la porte de notre vie éternelle.
 

Jésus est le chemin, la vérité et la vie

Nous avons reçu la vie de nos parents comme le fruit d'un amour, ou du moins d'une relation. A travers eux, nous la recevons aussi de Dieu. Précieux cadeau dont nous ne mesurons pas toujours le prix, la vie nous précède toujours. Nous n'avons jamais fini de nous émerveiller de ce don, même si à certaines heures il nous pèse et nous fait souffrir. Comme tout être humain, Jésus a appris la vie à travers sa famille, son village, son métier, sa prière... Il a partagé les joies et les peines, il a souffert, il est mort comme s'il avait échoué dans sa mission. Tout au long de sa vie, Jésus a reçu sa vie du Père dans un perpétuel dialogue avec lui. Pour lui, vie et mort sont inséparables. Sa réssurection nous révèle qu'il est lui-même la vie, au-delà de toutes limites.

 

"Voici pourquoi le Père m'aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, j'ai aussi le pouvoir de la recevoir à nouveau." (Jean 10,17-18)

 

Vivre en ressuscités

Rien en apparence ne nous distingue de ceux et celles qui ne partagent pas notre foi en la Résurrection. Nous vivons tous dans un même monde, nous sommes conditionnés par les mêmes contraintes, la même culture, la même ambiance... Et pourtant, notre foi en Jésus Christ mort et ressuscité nous fait vivre différemment. Saint Paul nous invite à rechercher les choses d'en haut, et non de nous aligner sur les choses d'en bas. Nous vivons notre vie présente en présence du Seigneur, en lui, par lui et avec lui. Nous nous disposons à vivre de sa vie à lui, dans la foi, l'espérance et la charité. Cela passe par une certaine mort à nous-mêmes. Cela change tout.

 

"Aucun d'entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c'est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants." (Romains 14, 7-8)

• Concrètement, comment procéder ?

Que signifie passer quotidiennement de la mort à la vie ? Comment cultiver les êtres nouveaux que nous sommes devenus à notre baptême ? C'est une vigilance et un défi de chaque jour. Il est facile de nous endormir, de vivre à petits feux et parfois de laisser mourir la flamme de l'amour. Voici trois chemins à emprunter en tout temps.

 

→ Accueillir la vie 

"Si tu savais le don de Dieu..." (Jean 4,10)

Il n'est pas si facile de dire oui à la vie tous les jours. Il nous arrive parfois de la subir plutôt que d'y consentir. Dès le matin, respirons à pleins poumons pour prendre conscience du souffle qui nous habite et nous tient debout. Quel merveilleux cadeau ! Expirons pour chasser la tristesse et inspirons pour nous recevoir de Dieu. Ce souffle, cet air, nous le partageons avec tous ceux et celles qui nous entourent, même si nous n'en avons pas forcément conscience. C'est notre air commun qui nous rend bien vivants. Au rythme de notre respiration, disons merci à Dieu pour la vie reçue quoiqu'il arrive.

→ Prendre soin de la vie

"Va et toi aussi fais de même." (Luc 10,17)

Notre vie est fragile. Nous sommes vite vulnérables. Nous voyons bien à travers les tout-jeunes enfants ou les personnes très âgées combien il est important de les nourrir, de leur parler, de leur sourire, de leur donner beaucoup d'attention. Comme une plante, la vie s'entretient et demande beaucoup de soin. Pas seulement la vie biologique mais aussi la vie spirituelle. N'ayons pas peur d'être émondés pour que nos pousses soient plus belles et plus fortes. N'ayons pas peur quelquefois du silence de Dieu dans nos vies. Il nous attend avec patience et nous invite à aller plus loin dans notre attachement à lui.

→ Croire que la vie est plus forte que la mort

"Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?" (Jean 11,26)

Nous traversons parfois des tempêtes extérieures et intérieures, des vents contraires dans nos vies personnelles ou dans la société. Nous rencontrons la maladie, des séparations, des deuils, des difficultés de travail ou de chômage. Notre flotte est mise à mal. Nous avons l'impression que nous allons chavirer. Les nuits sont parfois longues à laisser poindre le jour. C'est le moment de mettre notre confiance dans le Seigneur et en lui seul. Il est là pour nous faire franchir la passe. Il est vainqueur du mal et de la mort. Il les a cloués sur sa croix. A nous maintenant de vivre le combat en laissant sa victoire nous envahir. Après coup, nous pourrons chanter Alléluia !

Ce texte est extrait du Guide pratique pour développer sa vie spirituelle - volume 2 - publié par Vers Dimanche.

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