La nécessité du discernement devant les décisions, les nouvelles formes de prière, la relecture de vie, les relations d'autorité dans l'Église et dans la vie sociale ont urgé l'accompagnement. Mais, plus encore que la conjoncture, c'est la manière d'envisager la vie chrétienne qui en souligne l'importance : avant d'être une conviction et une morale, cette vie à la suite du Christ est la voie qui mène à Dieu. On ne naît pas chrétien, on le devient. La foi fait du baptisé un homme en quête de Dieu, en appel de sainteté.

« Laissez-vous conduire par l'Esprit », répète saint Paul aux premiers chrétiens (Ga 5, 16). L'Église est de nature « pneumatique », aimaient dire les Pères. Elle est envoyée par Jésus dans son souffle de Ressuscité. C'est pourquoi l'accompagnement spirituel fait partie de sa mission. Dans l'Esprit, elle rappelle les paroles de Jésus, conforte dans l'adversité, conduit vers la vérité.

Aussi voyons-nous l'Église entière se faire aujourd'hui proche des hommes, partager leurs peines et leurs joies, leurs angoisses et leurs espoirs, pour leur révéler comme du dedans la bonne nouvelle de l'Évangile. C'est à travers la variété de ses formes pastorales, la multiplicité de ses groupes, mouvements et communautés que l'Église cherche à se faire proche, à rejoindre les situations concrètes. De nombreux chrétiens, parmi les laïcs aussi bien que parmi les prêtres, religieux et religieuses, assument un service pastoral. Auprès des jeunes en recherche et des adultes engagés dans la cité, comme auprès des personnes en