Ta Parole comme une graine ailée, Cerf, 2000, 182 p., 120 F.
Florilège de l'invisible, Parole et silence, 2000, 110 p., 59 F.


Ces deux livres ont en commun d'être proches de l'art et du culte chrétien.
Jean-Pierre Nortel, prêtre et metteur en scène de théâtre, propose des textes vigoureux qu'il a écrit pour un(e) récitant(e) lors de concerts de musique vocale ou instrumentale à thème religieux (Noël, Chemin de croix, les sept dernières paroles du Christ en croix, etc.) donnés dans des églises parisiennes.
Bonne initiative qui, par la parole, permet d'indiquer ou de rappeler à l'auditeur l'enracinement du mystère ou de l'événement que la musique exprime. Trop de concerts à l'église manquent aujourd'hui de ce sobre appui de parole qui renforce la musique en indiquant sa source. Les réalisations du père Nortel pourront donner de bonnes idées à d'autres.
Soeur Immaculata, moniale bénédictine, propose des poèmes que l'on sent venus d'une intense prière personnelle et liturgique. Beaucoup de textes sont en vers libres ; certains ont un rythme et une forme très maîtrisés, sobres, retenus. On se dit que ces derniers sont pratiquement prêts à être mis en musique. On aurait alors peut-être un nouvel auteur de textes d'hymnes et tropaires. Ce serait une bonne nouvelle.


P.S. Signalons aussi l'Anthologie de la poésie mystique contemporaine de Jean-Luc Maxence (Presses de la Renaissance, 1999, 441 p , 149 F) et Petites gloires ordinaires de Philippe Delaveau (Gallimard, 1999, 152 p., 120 F).