La liste est infinie des initiatives, des gestes publics ou cachés, qui disent un engagement et une générosité. Ils manifestent un mouvement favorable vers l'autre, pour l'autre. Pour les Pères des premiers siècles de l'Église, ce mouvement correspond à une disposition naturelle de l'homme. Jean Chrysostome affirme que « c'est lui qui rend l'homme humain ». L'engagement, dont l'orientation est la charité, se trouve être ainsi la source principale de notre humanisation et de notre vitalité.

Un engagement qui peut atteindre la surchauffe

Pour autant, dans la « vraie vie », un engagement peut connaître des excès et conduire à de véritables difficultés. Pour de plus en plus d'entre nous, la suractivité s'installe dans notre quotidien. Le danger apparaît quand la situation s'inscrit dans le temps. Même si la surchauffe se rencontre aussi dans les activités bénévoles et ecclésiales, c'est dans l'environnement professionnel qu'elle a été le plus documentée. Elle se traduit parfois par une souffrance au travail, décrite de différentes façons. D'abord le burn-out, considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un syndrome résultant de stress chronique au travail : un burn-out s'installe dans le temps long, pas en quelques