Jérusalem est la ville de la Rédemption, c’est-à-dire la ville de la réconciliation de l’humanité avec Dieu, et des hommes entre eux. En effet, le Christ est venu abattre le mur de séparation entre le peuple élu et les peuples de la terre (cf. Ep 2,14), afin que se réalise la parole du prophète : « Alors toutes les nations afflueront vers elle, alors viendront des peuples nombreux qui diront : “Venez, montons à la maison de Yahweh… On ne lèvera plus l’épée nation contre nation. On n’apprendra plus à faire la guerre” » (Is 2,3-4).

Jérusalem, signe de contradiction
 

Jérusalem, cependant, est restée un signe de contradiction. Les peuples y font encore la guerre. Dans la Terre Sainte – aujourd’hui Palestine et Israël –, le plan de Dieu, et son mystère dans l’histoire des peuples de cette terre et dans l’histoire du salut, a permis que cette terre reste une terre de pluralisme religieux et de tension entre les croyants des différentes religions. Le peuple juif fut élu sur cette terre, mais il n’y demeura pas, sauf un petit reste. Les différentes périodes de l’histoire de la région l’ont dispersé dans tous les coins du monde. Il conserva toutefois son attachement à cette seule et unique terre de sa foi. Jésus vint ensuite, envoyé par le même Dieu, pour « accomplir la loi et les prophètes » (Mt 5,17). Le christianisme naquit donc aussi sur cette terre. Puis vint l’islam avec la conquête arabe au VIIe siècle. L’histoire continua sa marche. Elle changea le caractère, la culture et les religions des