Editions du Carmel, coll. « Témoins de vie », 2000, 227 p., 130 F.

En 1950, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud. C'est le début de trois années d'une guerre fratricide sans merci. Cinq carmélites françaises, fondatrices du Carmel de Séoul, sont arrêtées et emmenées en captivité. Cette aventure hallucinante, témoignage spirituel fort et dense, est consignée au jour le jour par l'une des religieuses avec une simplicité désarmante.
Non seulement les moniales, mais prêtres, évêques, catholiques, protestants, musulmans, membres du corps diplomatique et prisonniers de guerre, sont jetés pêle-mêle sur les routes pendant des mois, bousculés, affamés, gelés, certains meurent en chemin, d'autres sont exécutés froidement, et les religieuses, plus toutes jeunes, l'une d'entre elles aveugle, tiennent bon, nourries par la prière, l'entraide, le souci des autres. Elles demeurent « carmélites » jusqu'au bout des ongles…
Leur incroyable libération, le retour en France, surviennent après trois ans d'épreuve. Deux carmélites sont mortes pendant cette longue marche, mais deux survivantes retrouveront le carmel de Séoul en 1954, d'où cinq nouvelles fondations prendront vite leur essor.