À Nancy, en périphérie du centre-ville, à quelques centaines de mètres de la place Stanislas, un quartier industriel est né à la fin du XIXe siècle, là où les marais et la proximité tant du canal que de la Meurthe offraient l’eau nécessaire à l’implantation de tanneries et d’abattoirs. Les odeurs dégagées par ces activités contribuaient à donner une image dévalorisée de cette « périphérie ». Plus encore, des inondations récurrentes y ont dégradé les prix de l’immobilier.

Progressivement, avec le déclin et le déplacement de ces industries, des friches ont envahi une large part de ce faubourg « à mauvaise réputation ». À partir du milieu des années 1980, un ambitieux programme de renouveau urbain – encore en cours aujourd’hui – a cherché à repenser l’organisation de ce quartier « Rives de Meurthe », en lien avec la ville tout entière.

Ce nouveau quartier d’affaires, à deux stations de tram du centre-ville, accueille aujourd’hui l’École nationale d’architecture de Nancy, deux écoles d’ingénieurs, un institut national d’administration territoriale, le Crous, un restaurant universitaire, un centre de musiques actuelles de 1 200 places (« L’autre canal »), un complexe cinématographique (« Kinépolis »), un bowling, des restaurants, des hôtels, un pôle nautique complet et, à terme, plus de 3 000 logements, 500 établissements, 5 500 emplois… Ce nouveau quartier « héberge » également plusieurs structures accueillant des sans-abri, des sans-papiers... et voit « passer » ou « stationner » bon nombre de jeunes en déshérence.
En plein cœur de ces ensembles modernes et bigarrés, juste devant l’arrêt du tram et le nouveau centre commercial, une église ! L’église Saint-Georges, ouverte « hier » une heure tous les quinze jours pour une messe dominicale, avec une petite trentaine de participants !

Voilà bientôt trois ans que l’équipe d’animation paroissiale (E.A.P.) a repris le dossier que nos prédécesseurs avaient cherché à honorer. Aidés par