Il convenait de clore ce dossier en revenant au fondement de la vie politique : l’engagement et la responsabilité d’un élu à l’égard des électeurs sur le terrain et sa participation « à l’édifice commun ». S’il y a un enjeu spirituel décisif dans l’expérience politique, c’est celui de « s’interroger sans cesse et de pouvoir s’extraire suffisamment pour ne pas être tributaire du seul éclairage de ses convictions », dit la députée de Mulhouse. Voici son témoignage.

Je ne suis pas une femme politique au sens où j’aurais été familière de ce milieu et formée pour cela. Mon père était cheminot, d’origine modeste, et je suis plutôt le fruit de l’égalité des chances et d’un ascenseur social qui fonctionnait bien à l’époque : Sup de Co à Grenoble, avec option financière, complétée par du droit, et finalement avocat d’affaires. C’est une belle profession, très intéressante et confortable matériellement. Mais, vers 40-45 ans, de vraies questions me sont venues : n’y a-t-il pas autre chose dans la vie qu’une vie