CHRISTUS N°249
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La bienveillance : un vocable à la sonorité fluide évoquant un bruissement d’eau, un discret chatoiement ; un mot que l’on n’utilise et n’entend prononcer pourtant que rarement, comme s’il était un peu suranné, voire saugrenu, que l’on avait perdu de vue sa signification, et surtout que l’on mésestimait sa valeur, méconnaissait son efficience. Depuis quelques années cependant, des auteurs se sont penchés sur cette disposition à témoigner aux autres de la bonté, de l’obligeance, à traiter toute personne, proche ou non, avec respect ; ainsi le moine bouddhiste et écrivain Matthieu Ricard, la théologienne Lytta Basset, le philosophe Michel Terestchenko, parmi d’autres. Deux millénaires et demi auparavant, Lao Tseu soulignait déjà la force salutaire et féconde de la bienveillance, apte à « arrêter le mal avant qu’il n’existe, calmer le désordre avant qu’il n’éclate. »
Une attention irriguée de sollicitude
La bienveillance : le mot est formé sur le participe présent ancien du verbe vouloir – voillant, veillant – dérivé du latin bene volens : « qui veut du bien, favorable à ». Tout verbe exprime une énergie, qu’elle soit d’act...
Mots clés :
Bien-être
Bonheur
Bienveillance
Sollicitude
Solidarité
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