CHRISTUS N°249
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La notion de bienveillance était déjà attestée dans l’Antiquité grecque ; ainsi Eschyle avait-il écrit, au Ve siècle avant J.-C., une tragédie intitulée Les Euménides, où l’on voyait des divinités renoncer à leur colère pour assurer le bonheur des Athéniens ; et un siècle plus tard, Aristote avait consacré toute une analyse au sentiment de « bienveillance » (eunoia).
Le Nouveau Testament, quant à lui, n’utilise que deux fois ce dernier mot ou le verbe de même racine : Jésus demande que l’on se mette vite « dans de bonnes dispositions » avec son adversaire (Mt 5, 25), et Paul invite à servir le Seigneur « avec bienveillance » (Ep 6, 7). Mais le mot « eudokia », qui peut aussi se traduire par « bienveillance », est employé à plusieurs reprises ; ainsi lorsque Jésus dit à son Père : « c’est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance » (Lc 10, 21), ou lorsque Paul évoque le dessein bienveillant de Dieu (Ep 1, 5 ; Ph 2, 13). De plus, il faut prendre en considération d’autres textes qui transmettent une idée assez proche ; « ne pas juger pour n’être pas jugé » (Mt 7, 1) ; « regarder les autres comme plus méritants &r...
Mots clés :
Amour
Dieu
Discernement
Bonheur
Bienveillance
Charité
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