NAÎTRE DE DIEU
CHRISTUS N°225
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Pierre Favre

Pierre Favre fut un des tout premiers compagnons d’Ignace de Loyola à Paris. Prêtre et théologien, envoyé par le pape au concile de Trente, il passa en « pèlerin » le plus clair de sa vie apostolique entre l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, pour prêcher, conseiller, intervenir dans les affaires les plus sensibles de l’époque, comme le colloque de Worms en 1540.
Son point d’ancrage le plus constant, son « inspiration » ou sa « source intérieure », comme il l’écrit ici, fut la Parole de Dieu sous les formes de la liturgie et de la Prière des Heures. À Noël 1542, elle éveille en lui le profond désir de « natre » vraiment de Dieu, et au Vendredi Saint suivant, celui d’être guéri de ses « infirmités » qui le hantent à nouveau dans sa méditation de la Passion.
Ces deux dates témoignent d’un changement fondamental dans la vie spirituelle de Pierre Favre. La grâce de natre de Dieu fait événement dans sa vie, car elle engendre un renversement de perspective, déjà à l’oeuvre dans sa demande. La consolation qu’il goûte alors est le fruit manifeste de l’agir croissant de Dieu en lui, et non plus le fruit de ses seuls efforts. Son regard s’approfondit radicalement et s&r...
Mots clés :
Dieu
Eucharistie
Evénement
Expérience spirituelle
Jésus-Christ
Parole de Dieu
Parole d’homme
Passion
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DEUX LETTRES À FRANÇOIS XAVIER
CHRISTUS N°209
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Pierre Favre
En 1544, au moment où il écrit à Xavier, Favre était de retour à Cologne, où le pape l'avait rappelé à la demande du nonce Poggio. Tout occupé à conforter le clergé, les étudiants et les bourgeois dans la lutte contre les luthériens, il maintenait la ville dans la foi traditionnelle par ses prédications en latin, les Exercices et les lettres qu'il adressait à la cour impériale. Il y fonda aussi une communauté de jésuites, qui comptait en mai huit confrères. En juillet de la même année, à la demande d'Ignace, il partira de nouveau pour le Portugal. A la même époque, Xavier missionnait dans la région de Cochin, Ceylan et Tuticorin. Les deux lettres que Favre lui avait adressées en janvier et juillet 1544 ne sont jamais arrivées à destination. La première avait été envoyée à Lisbonne, d'où les Pères Criminalis et Lopes, en partance pour les Indes, devaient l'emporter. Mais leur navire avait dû rebrousser chemin. Quant à la lettre du mois de juillet, elle était arrivée trop tard, après l'appareillage de la flotte. Favre, qui se trouvait à Lisbonne le 24 août 1544, reprit possession de ses lettres et les emporta avec lui jusqu'à Rome, où elles furent retrouvées dans les ar...
Mots clés :
Exercices spirituels
Mission
Saint François Xavier
Spiritualité ignatienne
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LETTRE AU PRIEUR DE LA CHARTREUSE DE COLOGNE
CHRISTUS N°177
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Pierre Favre
'NE TE FIE PAS À L'ESPRIT DE DÉCOURAGEMENT'
CHRISTUS N°145
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Pierre Favre
SUR LA CONDUITE À TENIR VIS-À-VIS DES LUTHÉRIENS
CHRISTUS N°60
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Pierre Favre
QUAND LE SEIGNEUR OUVRE UNE PORTE
CHRISTUS N°45
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Pierre Favre
TROIS LETTRES (INVITATION À LA MÉDITATION)
CHRISTUS N°22
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Pierre Favre
LA "DÉVOTION" DE L'APÔTRE
CHRISTUS N°6
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Pierre Favre
Parmi les "distractions" que lui causent les affaires où il est engagé et ses propres luttes intimes, Favre maintient fermement son âme à la recherche de Dieu aimé pour lui-même. Il découvre que, pour rester uni à dieu, il faut "entrer" en lui et, par le même mouvement de l'amour, "sortir" vers le monde devenu le "pâturage" de Dieu. Alors est réalisée l'unité, dans l'ordre et dans la paix.
Béni soit le Seigneur, qui a tant de chemins pour nous amener peu à peu (puisque nous ne pouvons y bondir) à la connaissance parfaite de lui-même ! Mais auparavant combien faut-il de craintes, de tristesses, de répugnances, dont sont l'occasion toutes les créatures infirmes où ne se trouve pas notre paix, - bien qu'elles soient le moyen pour monter jusqu'à l'amour de Dieu. Une fois qu'on est rentré pleinement dans cet amour, on est heureux, parce que, accédant à la paix, " on entre et on sort" et "on trouve des pâturages" (Jn., 10, 9) au dedans comme au dehors : si bien que, lorsqu'on a découvert cette nouvelle route qui part de l'amour, on peut "regagner son pays" (Mt., 2, 12), d'où l'on était venu par une route semée de craintes et de dangers jusqu'à l'amour de Dieu Très Haut. Avant cet amour, on ne pouvait que monter et tenir haut son regard ; mais d&eg...
LE PROGRÈS DE L'HOMME SPIRITUEL
CHRISTUS N°4
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Pierre Favre
LES CINQ PLAIES DU CHRIST DE PIERRE FAVRE
25 OCTOBRE 2017
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Pierre Favre
Une autre fois, le jour où je célébrais l'office des saints martyrs Processus et Martinien, je méditais avec assez de profit sur les cinq plaies du Christ ; cela me venait à la vue d'un crucifix. Je contemplais ces plaies des mains et des pieds, et il me semblait qu'elles m'invitaient surtout à progresser en oeuvres et en désirs dans le bien, pour que notre travail se fît avec ferveur et se traduisît en actes pour que nous soyons pleins de zèle, et que sans craindre d'endurer des marches et des voyages à pied, nous vivions de manière que nos mains et nos pieds portent les marques de nos travaux, comme saint Paul l'a dit de son corps tout entier : "Je porte dans mon corps les marques de mon Seigneur."
Je remarquai que la plaie du côté fut faite après la mort du Christ : une fois que tout fut accompli et que furent accumulés tous les mérites du Christ, à la fin, le sang s'écoula pour nous avec de l'eau, répandant toute la richesse de ces mérites et nous enseignant que si nous ne mourions pas, nous ne pourrions pas goûter ces dons intérieurs qui parachèvent le salut des coeurs. C'est avant sa mort que nous furent d'abord ouverts, sources de trésors, ses mains et ses pieds ; et après le côté droit et le coeur.
Saint Pierre Favre, l'un des premiers compagnons d'Ignace (jui...
TENDRE TOUJOURS EN AVANT
CHRISTUS N°257
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Pierre Favre
Un autre jour dans l'octave de la Toussaint, je commençai à sentir un désir nouveau et assez ardent de tendre toujours en avant, oublieux de ce qui est en arrière ; et, par exemple ; après avoir exécuté, dit, pensé ou désiré quelque chose, de pousser mon intelligence et ma volonté à s'appliquer et à tendre sans cesse vers ce qui reste à faire, vers ce qui est meilleur, plus élevé, plus utile, plus agréable à Dieu, etc.
Pierre Favre, Mémorial, § 171, DDB,
collection « Christus », n° 4, 1959, p. 246.