CHRISTUS N°193
-
Dans la seconde lecture de la liturgie de la Toussaint, je lis comme tous les fidèles : « Voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (1 Jn 3,1). Dans la Bible de Jérusalem, je ne trouve ni le verbe vouloir ni le verbe combler, mais d'autres tournures : « Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes. » Devant cette différence, je cherche qui a raison. Je consulte le texte grec, le seul qui fasse autorité dans l'Eglise. Et c'est la surprise : Jean n'ajoute rien au mot amour, ni son éventuelle ordination à autre chose, ni le fait qu'il soit manifesté, ni même l'idée que nous en sommes comblés ; il met en avant le verbe donner, dit sobrement : « Voyez quel grand amour nous a donné le Père : que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes. » C'est plus clair pour l'intelligence et plus savoureux pour le coeur.
En effet, si Jean parle de « l'amour que le Père nous a donné » ; s'il énonce un peu plus loin son message essentiel : « Dieu est Amour » (4,8) ; si, pour lui comme pour tous ses compagnons, Dieu est de toujours à toujours le Père, celui de Jésus et le nôtr...
Mots clés :
Amour
Bible
Grâce
Promesse
Trinité
Lire la suite