LA SAGESSE DES SAINTS
CHRISTUS N°203
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Jean-Joseph Surin
Le P. Surin publia en 1657 un recueil de Cantiques spirituels de l'Amour divin Réédités au XVIIIe siècle, ces cantiques sont aujourd'hui à peu près inconnus Celui que nous présentons ici était chanté sur l'air de « Que le Roy s'en aille en Espagne » ! Dans sa simplicité, et jusque dans sa maladresse, il est d'une authentique plénitude spirituelle. Les « mondains » sont sobres et sages. Mais l'ivresse des « saints » est le secret de la joie parfaite, étant l'ivresse de l'amour. « Amour l'a mené dans sa cave », dit dans son style Surin. Nous songeons au mot du Cantique des Cantiques « Mangez, amis, buvez ; enivrez-vous, mes bien-aimés », écho du prophète Isaïe qui comparait le bonheur des temps messianiques à la joie d'un banquet. L'Église, à son tour, a repris bien souvent le thème de la « sobre ivresse », en fondant cette expérience mystique sur les effets spirituels de l'Eucharistie. Ce n'est donc pas trahir Surin que de citer ici le commentaire de saint Cyprien au Psaume 22 . « L'ivresse qui vient du calice du Seigneur n'est pas semblable à celle que donne le vin profane. (. ) Le calice du Seigneur enivre en effet de telle façon qu'il laisse la raison ; il amène les âmes à la sagesse spirituelle ; par lui, chacu...
A QUOI L'ASSIDUITÉ SE DOIT APPLIQUER EN PARTICULIER
CHRISTUS N°200
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Jean-Joseph Surin
Jean-Joseph Surin (1600-1665), jésuite bordelais formé à l'École du P. Lallemant, est l'un des plus grands mystiques du XVIIe siècle. Mais son histoire étonne : appelé comme exorciste auprès de religieuses ursulines à Loudun, dans une étrange et célèbre affaire de possession, le voilà qui s'épuise ; il s'effondre mentalement : pendant près de vingt années, il n'a plus d'activité, perdant toute aptitude au mouvement, à la parole, à l'écriture. Il va pourtant traverser cette épreuve, nuit du corps et de l'esprit, pour revenir progressivement à la vie. Il peut alors reprendre une intense activité de directeur spirituel, écrire une somme de lettres considérable, des traités aussi, comme le Catéchisme spirituel, la Guide spirituelle, les Questions sur l'amour de Dieu, autant de chefs-d’œuvre de la littérature spirituelle ; il éclaire, il illumine l'itinéraire de tout un chacun en appelant à une écoute toujours plus grande de l'Esprit ; à partir d'une analyse minutieuse des mouvements du cœur, bien caractéristique de ce siècle, il ouvre à la liberté la plus grande et, dans une langue magnifique, invite à respirer l'air du grand large.
Près de six cents lettres ont été éd...
Mots clés :
Bible
Corps
Dieu
Exercices spirituels
Indifférence
Miséricorde
Pauvreté
Salut
Volonté de Dieu (volonté)
Volonté de l'homme
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DILATATION DU TEMPS
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CHRISTUS N°51
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SERVIR DIEU SANS DEMI-MESURE
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AVIS TOUCHANT L'ORAISON
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LA SAGESSE DES SAINTS
CHRISTUS N°5
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Jean-Joseph Surin
DE LA PAIX ABONDANTE QUE DIEU DONNE
CHRISTUS N°234HS
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Jean-Joseph Surin

Jean-Joseph Surin s.j. (1600-1665)
Ces pages sont extraites de Questions sur l’amour de Dieu, éd. H. Laux, Desclée de Brouwer, coll. « Christus », 2008, pp. 141-143.
A l’aube, un pêcheur sur son bateau sur le fleuve Niger (1994) © Abbas / Magnum Photos.
Le texte que l’on va lire est un des plus célèbres de ce grand mystique français du XVIIe siècle. Comme l’écrit Henri Laux, il « est exceptionnel par son rythme, cassé, saccadé, où les phrases se retournent sur elles-mêmes, se cognant et s’entrechoquant comme par maladresse ; les mots se fracassent les uns sur les autres, puis s’écoulent dans la paix ; il y a de la lourdeur aussi, mais comme pour dire la puissance de ces eaux, lourdes en effet de leur poids et de leur mouvement, abondantes cependant dans leur pleine présence à la terre. Ainsi est la paix. Après le tumulte qui n’est pas celui de l’adversité, mais celui d’une venue solennelle, voici la surface sans ride de la paix de l’amour, une paix non étriquée car elle a la profondeur des océans ».
Quel est le premier bien que Dieu donne à ceux qui sont établis en son amour ?
C’est la paix. Il semble que cela est exprimé par la parole du prophète royal : Declinabo super eam quasi...
CETTE MER FAROUCHE QUOIQUE TRANQUILLE
CHRISTUS N°243
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Jean-Joseph Surin
Nous reproduisons ici le deuxième chapitre du livre III des Questions sur l’amour de Dieu : « De la paix abondante que Dieu donne à tous ceux qui se résolvent à le servir en la perfection de son amour ». Dans sa préface à l’édition qu’il a faite de cet ouvrage, Henri Laux, s.j., commente ainsi ce chapitre : « Ce texte est exceptionnel par son rythme, cassé, saccadé, où les phrases se retournent sur elles-mêmes, se cognant et s’entrechoquant comme par maladresse ; les mots se fracassent les uns sur les autres puis s’écoulent dans la paix ; il y a de la lourdeur aussi, mais comme pour dire la puissance de ces eaux, lourdes en effet de leur poids et de leur mouvement, abondantes cependant dans leur pleine présence à la terre. Ainsi est la paix. Après le tumulte qui n’est pas celui de l’adversité, mais celui d’une venue solennelle, voici la surface sans ride de la paix de l’amour, une paix non étriquée car elle a la profondeur des océans. »
En effet, Surin semble faire mémoire de ses vingt ans d’obscurité, de maladie mentale, de perte de lui-même, qu’il relit comme une expérience où l’Esprit œuvre jusque dans les tourments intérieurs les plus pénibles. D...