Cet article a été préalablement publié sur le site Massorti, le 13 novembre 2008 (www.massorti.com/Le-pardon-dans-le-judaisme).

C'est donc, ce soir, le commencement du jour du grand pardon. Nous commençons ce jour, comme tous les autres d'ailleurs, par la nuit, ce qui est aussi un enseignement qu'il convient de méditer : le jour émerge de la nuit qui, depuis la Genèse, en porte la promesse. Nul ne peut jouir de la clarté du jour sans traverser la nuit, avec confiance, malgré les souffrances qui, trop souvent, la font ressembler aux ténèbres et en dépit des nombreuses associations négatives que les hommes font peser sur la nuit. N'est-elle pas considérée comme le symbole de l'ignorance et des préjugés par ceux qui célèbrent les Lumières, comme celui du péché et du deuil par ceux qui ne perçoivent plus la moindre lueur d'espoir ?

Mais, précisément, la Torah enseigne à voir en elle, dans son obscurité, la promesse du jour. Dès lors, même quand il nous semble être dans une nuit sans issue (pour ce soir, ce sera celle du péché, celui que nous faisons, celui que nous subissons), il s'agit pour nous d'espérer encore l'issue du jour,