La question de la transmission n'est pas nouvelle, mais il me semble qu'elle se pose différemment aujourd'hui. J'appartiens à un terroir, à une génération et à une famille grâce auxquelles un riche héritage spirituel est venu à moi dans la facilité et comme naturellement, année après année. Depuis, mon expérience professionnelle de soignant et maintenant ma retraite comme bénévole m'ont peu à peu révélé des souffrances que je n'avais même pas imaginées : terminer sa vie dans l'indifférence générale de ce qu'elle a été, ne rien pouvoir transmettre de ce qu'elle nous a appris d'important, ne rien laisser derrière soi qu'une immense tristesse.
Ces pages ne feront le procès de personne : ni des familles, ni des soignants, ni des institutions ; elles voudraient alerter, tel un veilleur de nuit espérant l'aurore dans l'épaisseur des ténèbres, sur la situation de ces personnes en fin de vie dont on n'attend plus rien. Il m'est devenu intolérable, en entrant dans un établissement de personnes âgées, de voir celles-ci côte à côte, immobiles, absentes, muettes, comme hors du temps. Dans quel « état des lieux » sont-elles engagées, quelle relecture de leur passé les occupe-t-elle avant leur repas de midi ? Sommes-nous arrivés « dans l'ère des yeux vides », comme l'écrit Christian Bobin 1 ? Quel regard pourrait avoir la force et la patience de ressusciter la parole enfouie et de la faire venir au jour, comme l'éolienne sait tirer l'eau vive des profondeurs et arroser les fraîches pousses ?
Cette situation nouvelle est certes préoccupante mais pas alarmante : en dessous de ce qui disparaît, je perçois quelques signes d'espoir. Une première partie évoquera un nouveau paradigme du soin que j'ai repéré au coeur de l'esprit palliatif il y a près de vingt ans : la prise en compte, dans la démarche de soin, du ressenti psychologique émotionnel et spirituel, de la personne âgée ; l'ensemble des besoins, attentes, peurs, regrets. Une deuxième partie reconsidérera à cette lumière le « devoir filial » inscrit dans la tradition judéo-chrétienne. Une troisième partie repérera le « nouvel esprit de famille » et ses modalités de transmission intergénérationnelle

Un nouveau paradigme du soin


Du médecin aux agents de service, je rencontre souvent des soignants en gériatrie : formés, motivés, aimant les personnes âgées, patients. La prise en charge autoritaire, qui imposait au vieillard le deuil de sa propre parole, s'ouvre maintenant à la personne et lui rend son espace de décision et de liberté 2 ; les soignants apprennent à être attentifs à ce qu'elle vit à l'intérieur de son processus évolutif : le sens du passé n'est pas définitivement joué, le futur n'est pas que répétitif, le temps qui reste à vivre peut être précieux pour réaliser ce qui manque encore, dire et partager : exprimer le « jamais dit » dans toute la gamme des sentiments du coeur.
La recherche actuelle, minoritaire certes, vise à créer des cadres d'hospitalité rendant possible la parole dans une relation de réciprocité et de confiance. L'époque du « faire pour son bien » s'ouvre sur un « être avec » qui éloigne de nombreuses souffrances mais doit nécessairement affronter des refus de soin. L'équilibre est précaire entre ce que l'« aîné » ose exprimer de lui et ce que le soignant est prêt à entendre. Mais, sur le fond, le geste d'hospitalité ouvre un espace à la reconnaissance de la dignité de l'autre permettant à chacun de revendiquer la sienne propre, et à l'obligation réciproque d'humanité ; un espace libre où la parole peut circuler et exprimer les désirs fondamentaux de la personne âgée, dans les mouvements de son coeur et de son esprit, qui exorcise à jamais une relation d'emprise et d'autorité.
Cette parole reconquise, que dit-elle à qui est jugé capable d'entendre ? « On y est arrivé quand même » ; « On est quand même là » ; « Je me demande comment j'en suis arrivé là » ; « Je ne comprends pas comment je suis encore là » ; « On s'en est vu » 3... Autant de petites phrases originées dans la relecture d'une vie laborieuse et courageuse : « on » a su faire face aux difficultés, sans rechigner à la tâche 4. Paradoxalement, l'espace professionnel du soin offre souvent un cadre plus favorable à cette parole que le milieu familial chargé de passé, donc de passif (non-dits accumulés, reproches voilés, sentiments entravés). Lorsque les enfants veulent assumer seuls le rôle de soignants, la figure parentale perd sa valeur de référence dans le système familial, sans parler de la grande vulnérabilité physique et psychologique à laquelle ils s'exposent (et particulièrement lorsqu'ils cohabitent avec leur parent âgé) ; c'est la perte du parent en tant que « gardien » 5 qui est en question.
Le temps est venu de créer une collaboration nouvelle entre soignants et familles — les premiers ayant plus de « distance » et de savoir-faire pour affronter l'imprévu, pour conseiller et épauler au quotidien une famille qui est aussi dans le besoin et la souffrance. Cette collaboration permet de séparer les rôles, elle est au service d'une parole qui ne renonce jamais à se donner. J'ai acquis la certitude que chaque âgé porte en lui quelque chose d'unique, que personne d'autre ne pourrait transmettre à sa place : le témoignage du temps qui passe et du temps passé. Dans les épreuves, l'homme trouve en lui les forces d'adaptation, le courage et la persévérance ; la vie vaut la peine d'être vécue
Je me demande parfois comment les « anciens » nous voient du fond de leur sagesse Pressés, sérieux, propulsés déjà dans l'avenir, cherchant à prouver notre valeur dans l'à-venir ? Je trouve chez eux beaucoup d'indulgence (réelle ou feinte je ne sais) vis-à-vis de leurs proches pour expliquer la rareté ou la brièveté de leurs visites : « Ils ont leurs occupations, leurs soucis. » Ils semblent comprendre qu'ils doivent se contenter de ce que ces gens pressés que nous sommes voudront bien leur donner. Mais le besoin de transmettre leur philosophie de la vie l'emporte Je constate souvent qu'à défaut de proches disponibles et « bons » la personne âgée se choisit un héritier parmi les gens qui l'entourent : une jeune aide-soignante, un bénévole, un membre de la pastorale, etc. L'important semble être davantage de laisser derrière soi une parole sur sa vie que de la confier à un proche.
Je suis persuadé que les professionnels peuvent être d'un grand secours tant aux personnes âgées qu'aux « aidants naturels », et particulièrement pour les écouter : repérer et comprendre le système familial dont la personne âgée fait partie, leur permettre de prendre le temps de se dire adieu. Dans l'ensemble les visites dans les services de long séjour ne se passent pas dans la sérénité pour les familles. La communication, verbale et non, est souvent insatisfaisante et se heurte à des questions (« Pourquoi suis-je ici ?» « Quand vais-je rentrer chez moi ? ») auxquelles les proches ne savent que répondre. Sans le soutien des professionnels, la famille, lorsqu'elle s'oblige à venir, aura tendance à être passive, à surprotéger ou infantiliser le parent âgé. Mais pourquoi vient-elle alors qu'il ne se passe rien et que la parole vraie reste entravée ? Il me faut interroger maintenant ce « devoir filial », en chercher l'origine et, si possible, l'esprit : exige-t-il d'aller jusqu'à l'épuisement ?


« Honore ton père et ta mère »


Le prolongement de la vie, la coexistence de quatre et bientôt cinq générations dans la même famille mettent aujourd'hui la piété filiale à rude épreuve. La charge est parfois lourde pour un couple de retraités qui a le souci de plusieurs ascendants, alors que les derniers enfants sont encore à la maison. J'en rencontre qui s'épuisent, souvent à la limite de l'impatience. Qu'en est-il de ce devoir filial figurant au coeur du Décalogue de Moïse (Ex 20) au terme des devoirs envers Dieu, après le commandement du Shabbat et avant les devoirs envers autrui ?
Il est demandé aux enfants d'accepter de plein gré, de la bouche des parents, la transmission de la tradition. Ce qui est en jeu dans cette liberté, c'est la pérennité du patrimoine spirituel :

« Les enfants ne reçoivent pas seulement la vie physique de la part de leurs parents mais aussi les liens qui les rattachent au passé [et] à notre vocation juive dans la connaissance, la morale et l'éducation. Les enfants reçoivent notre histoire et notre loi et ils les donneront un jour en héritage à leurs enfants » 6.

Ce commentaire donne un contenu précis à ce « devoir filial » longtemps compris comme une obligation morale de présence à des parents fragilisés par l'âge ; c'est avant tout un devoir naturel de gratitude d'avoir reçu la vie, d'être un sur-vivant. Chaque juif reproduit l'histoire de son peuple : après s'être émancipé de la mentalité des esclaves, il a à découvrir les voix de la liberté intérieure par la pratique du Shabbat qui clôt chaque semaine son travail.
Mais que doit-on faire si on n'a plus aucun travail à accomplir ? demande R. Juda : « On s'occupera de la cour qui est encore en chantier ou du champ qui est encore en friche » — figure, selon moi, du travail de transmission des valeurs de vie encore enfouies dans la terre du passé.
C'est dans la pratique du Shabbat que s'apprend l'art d'honorer son père en actes comme en paroles (Qo 3,8). Délesté de tout pouvoir, l'homme réserve jalousement cette journée au calme, aux satisfactions de la vie intérieure, aux aspirations de l'esprit et du coeur : l'âme est comblée d'un supplément de sagesse par rapport à tous les autres jours. C'est le début de cette récompense promise à ceux qui sont dans la gratitude vis-à-vis de leurs parents pour avoir reçu la vie et, à travers eux, l'héritage d'une histoire privilégiée. C'est aussi la responsabilité que la tradition du peuple ne soit pas compromise ni affaiblie au milieu des dangers environnants.
Ce commandement peut-il servir de repère aujourd'hui pour les relations enfants-parents âgés ? J'en suis convaincu : mon expérience professionnelle m'a appris qu'un regard nourri d'humanité peut traverser les apparences déficitaires, physiques et mentales d'un âgé, rejoindre et reconnaître en son centre intime ce lieu de dignité et de conscience de soi capable jusqu'au bout de consentir ou de refuser, d'accepter ou de tenir sa réalité à distance. Cette affirmation pourra dérouter bien des proches faisant tout leur possible « pour son bien » mais sans l'associer d'aucune manière aux décisions qui le concernent.
Un indéniable amour filial peut véhiculer avec lui bien des maladresses et ouvrir bien des blessures : les conduites agressives, les refus de soin ou de traitement, le mutisme peuvent s'expliquer comme des protestations vis-à-vis d'un pouvoir extérieur qui ne les associe pas à ce qui les concerne Sans en faire une généralité, j'ai constaté que plus le souci de l'autre est grand, moins il y a de communication réciproque
Dans la Bible, l'amour n'est pas réductible aux bons sentiments, qui se révèlent bien fragiles dans les situations extrêmes. Il est l'objet d'un commandement. S'y soumettre éveille à la loi intérieure de justice et de charité et offre des ressources au-delà des « renoncements nécessaires » 7 pour rejoindre autrui et entendre ses appels. Repris par le Christ, ce commandement offre une « capacité de liberté, de délivrance intérieure », comme l'écrit magnifiquement Sylvie Germain : « Il place l'autre à égalité avec moi, lui reconnaît la même valeur, les mêmes besoins, des désirs équivalents (et bien souvent ambivalents, comme les miens), la même vulnérabilité » 8.
L'amour peut se renouveler 9 lorsqu'il est reçu, nourri de gratitude et entretenu dans le secret. Il ne demande pas de se répandre dans le multiple, d'aller jusqu'au bout de ses forces, il ne dispense pas de découvrir les limites du don de soi-même : il n'est pas possible de répondre de tout et à tous.
Aussi longtemps qu'existera cette expérience personnelle, intérieure de gratitude devant la vie et ses dons continus, me semble-t-il, la transmission des valeurs ne sera pas compromise même si les repères sociologiques habituels sont brouillés ou inexistants. Les signes visibles qu'on a bien transmis la foi reçue de ses parents sont souvent absents : petits-enfants non baptisés, non catéchisés, enfants mariés civilement ou divorcés. Mais l'heure n'est peut-être pas celle des bilans.

Le « nouvel esprit de famille »


Ceux qui entrent dans l'âge adulte, parfois non sans peine, ont surtout besoin de savoir — d'une certitude sans faille — que l'on peut traverser la vie avec une certaine distance par rapport aux événements et aux difficultés, que l'on peut garder son âme de la violence. Ils ont besoin d'apprendre l'importance du présent (« Ce que je vis maintenant, c'est important ») en même temps que de la durée (« Apprendre à vivre prend du temps »). Cette parole de sagesse me paraît plus importante que celle des valeurs morales, et elle n'est pas menacée : beaucoup de jeunes entretiennent souvent avec un de leurs grands-parents des relations de confiance et de confidence exceptionnelles.
Je crois beaucoup à cette position initiatique des grands-parents d'aujourd'hui, forts d'avoir secoué en leur temps bien des valeurs sociales établies, obligés d'inventer et d'apprendre par eux-mêmes de nouveaux processus de vie du côté de l'autonomie des personnes, de l'égalité des sexes, etc. La culture familiale ne repose plus sur le devoir, l'obligation, la transmission du patrimoine économique et moral, mais elle continue à garantir la place de chacun dans l'ordre des générations en lui permettant de s'épanouir en tant que « soi ».
Avec le déclin patent des religions et la montée irréversible de l'individualisme, la famille continue de transmettre mais autrement, en canalisant, apurant ou critiquant les nouvelles normes sociales. Une enquête récente par entretiens qualitatifs portant sur trois générations vivantes a cherché la nature des liens intergénérationnels actuels. Les résultats sont clairs : la force sociale des relations de parenté et la continuité entre les générations sont plus étroites que jamais. De l'avis général, l'entraide est considérée comme normale : on peut toujours compter sur les siens en cas de difficulté, on ne lésinera pas sur le soutien qu'on apportera à ses proches. Les traits distinctifs de ce « nouvel esprit de famille » sont une identité partagée, la connivence, la confiance et le plaisir, des relations désintéressées, un réseau d'informations en continu (sachant utiliser les ressources du courrier électronique).
La dette à l'égard des ascendants est dans toutes les réponses « mélange de devoir et de gratitude, de fidélité et d'amour » ; la garde des petits-enfants donne lieu à de multiples formes de réciprocité entre les trois générations et permet de tisser des liens au long cours à la fois ludiques et profonds. L'affection est davantage exprimée : « Désormais, la tendresse se dit, s'exprime, se témoigne plus aisément, y compris entre adultes. » La période de soutien aux parents âgés ou malades peut permettre « de régler des problèmes au sens libérateur, de briser des silences, de rompre des malentendus, de pouvoir exprimer ses attachements, de vivre une relation filiale apaisée » 10.
Ce qui est surprenant dans ces résultats d'enquête — dont je ne partage pas complètement l'optimisme —, c'est l'absence des croyances dans la transmission. La famille est devenue la « base arrière » de l'individu dans sa revendication d'autonomie Sa mémoire est davantage généalogique que générationnelle. Mais le déclin des vieux parents favorise-t-il chez les enfants la prise de conscience de leur propre finitude, permet-il une image plus intériorisée et moins idéologique de soi ? La mort de l'ancêtre a-t-elle valeur initiatique d'intégration de la mort dans la vie ? Préfigure-t-elle pour chacun des descendants un temps où il aura besoin d'autrui ?

* * *

Cette solidarité positive des membres du microcosme familial pourrait obscurcir la conscience d'une vulnérabilité fondamentale, la précarité de tout être voué à mourir un jour, la fêlure existentielle de l'impermanence de toutes choses. Au-delà des jours anniversaires autour de l'âgé, d'autant plus fêté au milieu des siens que s'élève le nombre des années, où est l'espérance de l'« ancien » ? Rejoindre bientôt ses propres parents derrière la porte de la mort ? Être libéré de l'ennui, de la fatigue de vivre et des dépendances présentes ? Mais on n'espère jamais seul : l'espérance a besoin d'être partagée. Elle est l'ultime transmission du sens de sa propre mort, dernière figure de cette relation réciproque du don et du recevoir entremêlés, que Jean Tritschler, aumônier en hôpital gériatrique, appelle la « valeur de l'interdépendance » :

« Elever l'interdépendance au rang de valeur, c'est dire que la reconnaissance de la fragilité et l'attente de l'autre pour y suppléer dans un commun élan constituent un pallier décisif dans la marche vers une vie plus pleine : c'est y percevoir une possibilité de découvrir les hommes dans leur dignité unique» 11.

Cette valeur, fût-elle unique, éloigne à jamais ces relations d'un rapport à sens unique entre des vieillards passifs et des proches actifs. Une alchimie souterraine est à l'œuvre qui tisse, souvent dans le silence, la véritable étoffe de l'accompagnement : elle réussit dans la commune gratitude d'un don mutuel de présence. Ce thème a été magnifiquement développé par Nathalie Sarthou-Lajus :

« La gratitude n'est pas un amour aveugle de la vie mais un amour sans condition qui ne se brise pas dans l'épreuve du malheur (...), [elle] sait reconnaître la valeur de cette vie et s'en émerveiller alors même que son sens est obscurci par l'évidence et la persistance du mal » 12.
 
Je peux témoigner, avec d'autres, de l'émergence de forces de vie et d'accomplissement insoupçonnées, de l'amour dont certaines personnes âgées se révèlent capables dès lors que nous ne les accablons plus de nos désirs de les aider. Avec les années, je me sens riche de ces instants de grâce, souvent fugaces, où se révèle une commune humanité et qui se parlent dans un merci. Au coeur de l'absence sociale des repères de la transmission, tout reste possible dès lors que subsiste la conscience des dons multiples reçus de la vie et le souci de les transmettre : être habité d'un doux devoir de mémoire, confié à notre vigilance, aimant assez pour ne plus chercher des preuves.



1. Le Christ aux coquelicots, Lettres vives, 2002, p. 13.
2. Cf. Marc Horwitz, « Penser la personne âgée autrement que comme un objet », Journal des psychologues, n° 156, avril 1998, p. 45. On lira avec profit les livres des fondateurs du nouveau soin gériatrique. Renée Sebag-Lanoe, Charlotte Memin, etc.
3. Cf Françoise Le Duc, Une main tendue au soir de la vie, Mélis, 2001, p 31
4. De nombreux textes anonymes ou signés sont actuellement utilisés dans la formation professionnelle ou bénévole à l'accompagnement des personnes âgées ou en fin de vie. Elles sont unanimes à demander d'être traitées comme de « vraies personnes » et d'être comprises Christine Longaker a magnifiquement reconstitué ces besoins essentiels « J'ai besoin de votre honnêteté, nous n'avons plus le temps de nous jouer un jeu ou de nous cacher l'un de l'autre l'ai besoin de pouvoir vous faire confiance, ne me poussez pas à me battre J'ai besoin de votre bénédiction, de savoir que vous m'acceptez, moi et ce qui m'arrive. J'ai besoin qu'on ait confiance en moi Mes proches ont aussi besoin qu'on les réconforte et qu'on les invite à se reposer de leur tâche ; ce dont j'ai le plus besoin, c'est de votre santé, de vos prières sincères et de savoir que vous me laissez partir » {Prouver l'espoir face à la mort, La Table Ronde, 1998, pp. 46-55).
5. Sylvie Lauzon et Evelyn Adam, La personne âgée et ses besoins, S Arslan, 1996, p 728
6. Samson Raphaël Hirsch, « L'Exode », dans Elie Munk, La voix de la Thora, Fondation Lévy, 2000, pp. 225 et 227
7. Titre d'un ouvrage de Judith Viorst (Laffont, 2001 ) sur l'attachement et la séparation
8. Mourir un peu, Desdée de Brouwer, 2000, pp 132-133.
9. Cf. la règle des diaconesses protestantes de Reuilly : Apporte à tes parents et à tes amis une tendresse toujours renouvelée »
10. Claudine Attias-Donfut, Nicole Lapierre et Martine Segalen, Le nouvel esprit de famille, Odile Jacob, 2002, pp 262, 270 et 272. Enquête auprès de 1958 « pivots » de la génération centrale, 1217 vieillards, leurs parents, et 1 493 jeunes, leurs enfants adultes
11. Tu honoreras la personne du vieillard, Labor et Fides, 1987, p. 62
12. L'éthique de la dette, PU, 1997, p 202