Introd. et trad. J. de Almeida Monteiro.
Cerf, coll. « Sagesses chrétiennes », 2004, 187 p., 25 euros.


Cette admirable défense et illustration de l’oraison est aussi la meilleure synthèse de tout ce que les Espagnols avaient expérimenté durant la première partie du XVIe siècle. Elle confirme avec vigueur que l’oraison est une question politique, qu’en travaillant et transformant l’homme intérieur elle peut avoir des conséquences dans la cité (dans la façon de faire l’aumône, par exemple), que sans l’oraison il n’est plus d’homme intérieur — et sans intériorité, l’homme est-il encore un homme ?
Seule, pour le dominicain Louis de Grenade (1504-1588), une réconciliation entre foi et prière, prédication et oraison était féconde pour l’Eglise et pour le monde. Annonçant l’Introduction à la vie dévote de saint François de Sales, ce traité se médite encore avec grand profit.