Partant du constat que nos communautés chrétiennes s’inspirent de plus en plus des méthodes de l’entreprise en organisation, communication et gestion des ressources humaines, il apparaît important de resituer ces pratiques, dont relève le développement personnel, dans la visée d’une annonce de l’Évangile.

J’ai été ordonné prêtre en 1980 pour le diocèse de Paris. On découvrait alors avec curiosité les premiers ordinateurs et le traitement de texte qui allaient petit à petit détrôner les machines à écrire dans les secrétariats paroissiaux. Pourtant, à cette époque, on ne mesurait pas encore comment ces petites machines, et les nouvelles applications qu’elles allaient progressivement développer, allaient révolutionner nos manières de travailler, de vivre, et même de penser. En repensant à cette période, relativement brève au  demeurant, je mesure le changement de génération qui s’est effectué, non seulement du point de vue technologique, mais aussi dans les mutations que cela a entraînées dans la vie et le développement de la société et, par contrecoup, dans nos communautés chrétiennes. Même s’il faut humblement reconnaître que l’on n’en est sans doute encore qu’aux prémices, il n’est pas inutile de tenter une première évaluation des bienfaits de ces changements et de leurs limites, en les resituant dans une perspective chrétienne.


 Des mutations progressives…

Il faut sans doute chercher plusieurs facteurs concomitants qui ont favorisé ces évolutions dans l’Église. Je n’en citerai que quelques-uns :
• La professionnalisation, nécessaire et obligatoire, qui a touché tout le secteur associatif, que ce soit au niveau comptable, fiscal,