Extrait d'une intervention à l'assemblée générale de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), le 13 novembre 2018.
 

Je repensais à cette lettre, l'été dernier, quand le pape nous a demandé de prendre une journée de jeûne et de prière à la suite des révélations qui venaient de secouer, une fois de plus, l'Église américaine. Je m'y étais prêté de façon un peu distanciée, parce qu'au fond, comme vous tous certainement, je ne peux éprouver aucune forme de solidarité avec des abuseurs d'enfants : leur crime m'est proprement incompréhensible. Mais une expression du pape est venue titiller ma certitude d'être dans le camp du bien : « abus de conscience ». Je n'ai jamais, Dieu merci, été tenté de m'en prendre à l'innocence d'un enfant, mais je perçois mieux en revanche combien la