La fin des monopoles

De même, il ne faudrait pas que les apôtres de la charité qui sont devenus des figures de vitrail et des icônes médiatiques fassent ignorer le rayonnement, au coeur de la grisaille du monde, de tant d’hommes et de femmes qui se dévouent sans compter au service de leurs frères. Les uns sont engagés dans un organisme ecclésial ou une association confessionnelle. Ils s’affichent comme chrétiens et revendiquent leur appartenance à l’Église. D’autres, au nom de la même foi, ont choisi de devenir bénévoles ou salariés d’une association humanitaire non-confessionnelle. Ils y rencontrent d’autres croyants, mais qui, eux, se disent non-pratiquants, croyants sans religion dont l’engagement socio-caritatif constitue le seul mode d’appartenance à l’Église. Ils y côtoient aussi d’anciens chrétiens qui ne s’identifient plus à leur Église d’origine. Tout comme dans les ONG catholiques se rencontrent, plus nombreux qu’on ne l’imagine, des incroyants qui ont choisi d’être des « compagnons de route » du christianisme social.
Il arrive bien sûr que ce bel œcuménisme de la charité soit gâté par l’intransigeance d’ultra-catholiques qui, par exemple, remettent en cause la légitimité du Secours catholique, du CCFD ou de la DCC, au motif que certains de leurs membres,