Christus : Pourquoi avoir choisi la profession de notaire ?
Jean-Gabriel Tamboise : J’avais l’opportunité d’entrer dans l’étude familiale. Le Bac en poche à 17 ans, je dois dire que je n’avais pas une idée précise du métier, bien qu’il soit exercé par mon père. Mais une fois en faculté de droit, il s’est avéré que j’étais à l’aise dans les matières spécifiques du notariat. La suite découle naturellement…

L’homme du contrat

Christus : Quelle est selon vous la spécificité du notaire ?
J.-G. Tamboise : Le notaire est l’homme du contrat, pour la rédaction duquel il utilise sa science juridique, car il est aussi et avant tout un technicien du droit. Les deux parties viennent le trouver pour se mettre d’accord sur un texte qui va régir leurs rapports ultérieurs. Le notaire rédige ce texte conformément au droit en vigueur, en trouvant les solutions les mieux adaptées tant sur le plan juridique que fiscal. À ce stade, il n’y a pas de litige et la démarche n’est absolument pas contentieuse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, pendant très longtemps, le notaire instrumentait seul comme unique conseil des deux parties – ce qui est encore très souvent le cas pour les successions et les actes simples, notamment dans les campagnes. Toutefois, la tendance actuelle est à la représentation de chacune des parties par son notaire. Ceci est dû à la complexité grandissante du droit, et donc à la multiplicité des options qui s’offrent aux parties. En dehors de tout