Desclée de Brouwer, 2005, 186 p., 14,50 €.

Il était temps que Newman figurât dans cette précieuse collection, qui introduit aux grandes figures de la spiritualité. Sa vie, sa pensée, son aventure spirituelle couvrent l'ensemble du XIXe siècle Universitaire et prêtre anglican, il fut à l'origine d'un puissant renouvellement spirituel, théologique et liturgique dans son Eglise (le « mouvement d'Oxford »). Sa recherche le conduisit à quarante- quatre ans dans l'Eglise catholique. Incompréhensions et avanies de toutes sortes ne lui manquèrent pas, venant des deux côtés, jusqu'à ce qu'il s'impose à tous comme une grande figure dont l'Angleterre pouvait être fière. Ce « penseur invisible de Vatican II » (J. Guitton) a pressenti et abordé les questions qui nous travaillent encore : le rôle du dogme, la nature de l'acte de foi, la question de la « conversion », l'importance de la conscience personnelle, la fonction de l'autorité. Le récit alerte et bien documenté de Keith Beaumont ne néglige pas, loin de là, les questions de vie spirituelle que Newman a affrontées et contribué à éclairer en termes modernes.