Toute autorité, individuelle ou collective (tel un Conseil des ministres), qui s’affronte à des libertés publiques, s’appelle « gouvernement ». La pratique gouvernementale est un acte cybernétique ; elle réagit aux rapports de forces par des décisions contraignantes qui s’imposent à une population sur un territoire. La pratique gouvernementale se confond malheureusement de plus en plus avec l’acte législatif chargé de créer un cadre juridique pour la vie en société. En souffre l’autorité de la loi réduite à n’être qu’un instrument de gouvernement.
La pratique gouvernementale, comme toute décision, repose sur des arbitrages, c’est-à-dire sur des préférences données à certaines options (toujours porteuses d’intérêts particuliers) et sanctionnées par le sacrifice d’autres options. Cette pratique s’affronte nécessairement au réel qui remet en question les matrices de pensée, d’évaluation et d’action des gouvernants ; car tout acte politique reflète les limites de