Pedro n’a jamais été célèbre. Il ne savait même pas ce que cela pouvait signifier. Il est né, a vécu et a quitté ce monde, pauvre de tout bien matériel, en ayant travaillé toute sa vie à couper la canne à sucre sous un soleil de plomb pour ne rapporter jamais davantage que sa propre subsistance, au jour le jour. Quand je l’ai connu, Pedro était déjà un homme usé, très usé. Grand et sec, le visage ciselé par la rudesse de la vie, il était beau, étonnamment beau.