Seigneur, nous passons une grande partie de notre temps à juger autrui. Cela fait partie de notre métier, car, à défaut de ces jugements, aucune organisation ne pourrait fonctionner.

Mais, à travers ces jugements, évite-nous de confondre ce qui est exigé par nos fonctions, pour la marche de ce dont nous sommes responsables, et ce qui pourraient y ajouter nos rancoeurs, nos calculs égoïstes, nos ambitions, la démagogie ou la flatterie. Que nos appréciations, quand elles sont nécessaires, soient mesurées aux exigences du service à rendre, à l'efficacité des actions à mener, à l'accord possible entre les efforts de chacun et de tous. Qu'en portant nos jugements, nous demeurions conscients de nous juger nous-même, en même temps que nous jugeons les autres.

Epargne-nous de figer qui que ce soit, groupe ou individu, dans une réputation dont il deviendrait prisonnier. Car le monde bouge et les gens évoluent.

A travers ce qui est, rends-nous attentif au possible et donne-nous de laisser à chacun ses chances, si ténues soient-elles. Que nous encouragions toujours et ne méprisions jamais. Au-delà des apparences, donne-nous de reconnaître ton visage dans celui de tous les autres. Fortifie en nous la certitude que tu les appelles autant que nous à ton amour.