L’Esprit Saint fait de nous des fils et nous rend libres. De cette liberté dont témoignent les per­sonnages de l’Évangile tels Zachée et Matthieu, qui choisissent librement de mettre leur fortune au service des pauvres et du Règne de Dieu.
Spontanément, nous accueillons la liberté donnée en Jésus-Christ comme un détachement et une délivrance : délivrance de ce qui nous asservit, déta­chement de ce qui nous entrave, pour mieux suivre le Seigneur. Nous le vivons dans le sacrement de réconciliation, mais nous le ressentons aussi plus largement dans toute forme de libération intérieure. Elle nous allège de ce que nos envies, nos habitudes, nos insécurités viennent paralyser, barricader en nous. Goliath se mue en David, et la liberté nouvelle sourd en joie et en mobilité.
Nous sommes moins prompts à croire, en revanche, que l’Esprit de Jésus-Christ nous libère de la peur d’user vraiment des biens qui nous sont confiés : biens matériels, mais aussi biens spirituels, qualités naturelles ou acquises, vertus patiemment travaillées dans la foi… Tout cela, nous sommes invités par le Res­suscité à l’investir efficacement dans le monde pour qu’y règnent davantage la justice et l’amour de Dieu.
Que l’Esprit nous donne, et à toute l’Église, l’audace de dire « oui » à ce monde aimé de Dieu !