
La dimension spirituelle de l’ouvrage tient au déplacement de regard auquel Martin Pochon invite son lecteur. Il le sort littéralement d’une lecture trop tournée vers le passé, ascétique, sacrificielle et culpabilisante, liée à une image erronée de Dieu, qui marque encore aujourd’hui bien des esprits et qui est pour l’auteur le fruit des « conceptions diaboliques » dans lesquelles le « serpent » de la Genèse cherche depuis Adam et Ève à enfermer les hommes et leur intelligence. Ces chapitres de la Genèse sont bien au contraire le lieu d’une conversion : une promesse d’avenir et de vie, qui ne cherche qu’à donner aux hommes la confiance indispensable à un travail heureux de l’intelligence pour comprendre le monde et y agir au mieux, en alliance avec Dieu.
Cette réflexion, qui n’est pas sans poser quelques questions autour de la responsabilité de l’homme, est le fruit de nombreux échanges de l’auteur avec des groupes et des couples en recherche de sens.
R.d.M.