Le respect revient sur le devant de la scène. Avant même les débats de la dernière élection présidentielle où il devint le symbole de la défense de la démocratie et des droits de l'Homme, une campagne de l'Education nationale insistait sur l'importance de cette notion dans la lutte contre la violence : « Le respect, ça change l'école. » Le mot n'était pas choisi au hasard. Il est un de ceux que les jeunes emploient le plus volontiers pour exprimer leurs droits ou signifier que leur dignité mérite considération. Si le respect est remis en valeur, ce n'est toutefois pas sans ambiguïté, car le mot prête à bien des interprétations. La question est de savoir ce qui mérite le respect et qui en décide. Selon les moments et les milieux, la réponse a été diverse, sinon opposée. Sentiment essentiel à notre « vivre-ensemble », trace d'une expérience humaine qui touche au sacré, le respect est à la racine de la vie morale. Mais il est aussi fragile et frappé de soupçon, car il peut devenir soumission aux autorités, conformité sociale ou indifférence confortable. Tentons une histoire et une cartographie du respect.


Un respect qui change d'objet


Dans les sociétés traditionnelles, le respect est un sentiment qui s'applique à l'ordre fondateur de la communauté, à son institution sociale, dont le soin s'impose à chacun Dans la mythologie grecque, respect et justice sont des dons de Zeus à tous les humains. Ces dons font des hommes ce qu'ils sont, et « sans eux aucune cité ne saurait exister », rappelle Platon. Le respect s'adresse donc aux autorités qui nous précèdent et aux puissances sacrées qui donnent naissance à la vie sociale : les dieux et les textes fondateurs, les ancêtres et les morts, les rois et les prêtres. « Il faut révérer les dieux, honorer les parents, respecter les vieillards », dit Plutarque. Sentiment qui vient des dieux, il préserve la distance avec le divin et indique pour l'homme une limite à ne pas franchir pour rester humain. Nous gardons aujourd'hui quelque chose de cette vision, lorsque notre compréhension du respect inclut à la fois un sens de la distance et l'aveu que le monde où nous avons à vivre est déjà marqué par l'histoire. L'autre m'échappe toujours ; je ne peux le saisir. Quant au monde où ma liberté veut s'exercer, il est déjà structuré par des valeurs que le passé me lègue en héritage.
Lorsque les sociétés traditionnelles s'effondrent, et avec elles les ordres et les places, les rites codifiés, les rôles traditionnels et les vérités immuables, l'ancien sens du respect s'évanouit. Avec la modernité apparaît l'individu considéré pour lui-même, et non plus défini par sa place ou sa fonction dans l'ordre social. Egal en droit à tout autre, l'individu libéré de la tutelle des autorités anciennes peut briguer toutes les places. Le respect n'est plus alors cette marque d'humilité et d'obéissance qui réglait l'ordre ancien ; il désigne ce que chacun peut revendiquer en droit pour lui-même, au nom de son égale humanité. A l'opposé de la société traditionnelle qui regardait en arrière pour vénérer ce qui était de l'ordre de l'origine (étymologiquement, « respecter » signifie « regarder en arrière »), la société moderne des individus ignore les passés immémoriaux. Elle se constitue dans le mythe d'un présent toujours renouvelé où les libertés s'accordent entre elles au sein d'un contrat social. L'affirmation de la valeur absolue de la liberté et de l'égale valeur des individus se substitue à la vénération des institutions et des traditions.
A la limite, si cette logique est poussée à son comble, seul règne l'irrespect, puisqu'aucune autorité se saurait valoir d'avance. Seul l'irrespect respecte vraiment la liberté et l'égalité qui l'accompagne, car toute prétention à une différence de rang ou de valeur devient objet d'ironie 1. Notre société contemporaine est parfois tentée par cette forme de critique radicale où tout serait égal et indifférent, et où le respect perdrait son sens. Pourtant, une telle prétention n'est jamais tenable jusqu'au bout.
Entre le respect antique, quelque peu idéalisé sans doute, et la dérision d'une certaine postmodernité, poussant la liberté à son excès, il convient de s'arrêter à Kant qui désigne le point nodal de notre situation. Pour le philosophe des Lumières, la grandeur de l'homme réside dans sa capacité à se décider non pas en fonction de l'arbitraire d'une volonté propre, mais selon une loi universelle qu'il se donne à lui-même. L'homme est un être raisonnable, et c'est pourquoi il veut que son action ait un sens qui dépasse la contingence des sentiments et des situations particulières. La volonté bonne est une volonté libre, pure et universelle, elle n'est déterminée que par la loi qui veut que son action puisse toujours être l'action de tout homme à sa place. Mais l'homme est un être fini dont l'arbitraire et les inclinations sensibles tentent sans cesse de se substituer à l'impératif de la loi morale. Comment résoudre le conflit interne à l'homme, à la fois raisonnable et fini ? Comment penser l'influence de la loi de la raison dans un être toujours tenté par le narcissisme ?
C'est ici, précisément, qu'intervient le respect. Pour Kant, celui-ci est d'abord le sentiment que j'éprouve vis-à-vis de la loi et que je découvre en moi comme un fait. Que la loi morale s'impose à moi de manière inconditionnelle, je le réalise à travers le respect spontané qui me pousse à lui obéir. Il est le signe de la présence de la loi à ma conscience, il est l'effet de la loi sur la sensibilité de l'être fini que je suis. Ce sentiment de respect atteste ma capacité de pouvoir décider en fonction d'une loi qui limite mon amour-propre. Il est trace de ma dignité d'être libre et autonome. Ainsi considéré, le respect de la loi fonde le respect de moi-même, reconnu capable d'une action libre et sensée. Il fonde aussi le respect d'autrui, considéré comme un autre être libre, comme une personne qui n'est pas réductible à une chose ou à un moyen pour ma propre action.
A travers le respect de la loi morale qui m'oblige et où je me révèle comme personne, je découvre les autres personnes capables comme moi de vouloir la loi. Elles sont aussi des fins en elles-mêmes, dignes d'être respectées. Cette dignité propre à chaque homme, Kant l'appelle du beau mot d'humanité. Ainsi l'impératif catégorique peut-il s'exprimer sous la forme d'un respect de l'humanité en chacun : « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. » Le respect d'autrui pose une limite à ma faculté d'agir comme bon me semble. Cette conception kantienne indique, au cœur du mystère de la personne, la présence agissante d'un absolu, celui de la loi qui nous ouvre vers l'absolu de l'autre et de Dieu.


Le respect soupçonné


Nombreux, cependant, sont ceux qui ont critiqué, non sans raison, le rigorisme du philosophe. Et l'ambiguïté actuelle du mot « respect » n'est pas étrangère à cette dispute dont notre culture conserve la trace. Le respect de la loi, d'abord, ne risque-t-il pas de devenir bien abstrait s'il est détaché de la considération concrète des personnes ? Faut-il s'incliner devant la loi ou plutôt devant le visage d'autrui qui m'appelle à la responsabilité, selon l'expression d'Emmanuel Levinas ?
Comment un tel respect rationnel et formel pourrait-il mouvoir la sensibilité et m'orienter vers l'amour des autres ? N'est-il pas trop distancié pour nourrir positivement l'élan vers le prochain ? Sentiment austère, il a « la couleur de la soutane », écrit Bataille dans L'abbé C. Il fige, paralyse, et finalement ignore la détresse humaine. Ce respect pourrait virer à l'indifférence, voire au mépris. « Chacun sa route, chacun son chemin », chante Tonton David. Que faire de ce bon sentiment lorsque le chemin de l'autre le mène à la mort ? Ce respect qui met l'autre à distance ne devient-il pas alors évitement, défaut d'engagement, désintérêt coupable ?
Dans un autre registre, l'éthique kantienne du devoir a pu engendrer une attitude conformiste, où le renoncement à son vouloir égoïste ressemble dangereusement à une soumission sans discernement vis-à-vis des autorités. Dans l'Allemagne nazie des années quarante, Dietrich Bonhoeffer vilipende l'attitude de ses compatriotes :

« Nous autres Allemands avons dû apprendre au cours de notre longue histoire la nécessité et la vertu de l'obéissance. Nous avons vu le sens et la grandeur de notre vie dans la subordination de tous nos désirs et pensées personnels à la mission dont nous étions chargés (. ) C'est un peu la défiance justifiée à l'égard de notre propre cœur qui fait naître en nous cet empressement de suivre plutôt l'ordre d"en haut" que notre avis personnel. (...)
Nous gardons notre liberté (et où dans le monde a-t-on parlé plus passionnément de la liberté qu'en Allemagne, depuis Luther jusqu'à la philosophie idéaliste ?) justement en tâchant de nous libérer de nos volontés propres au service de la communauté. Vocation et liberté sont pour nous deux aspects de la même notion. Mais, par là, nous avons méconnu le monde. Nous n'avions pas escompté la possibilité qu'on abuserait pour le mal de notre inclination à la soumission et de notre disponibilité » 2.

Le dévoiement historique de l'obéissance, l'erreur de jugement sur le véritable objet du respect ne poussent-ils pas à se méfier de cette attitude trop raisonnable et trop craintive pour être juste à l'heure des choix difficiles ? Il est une forme de respect qui justifie une obéissance sans réflexion, ouvrant à l'irresponsabilité et à l'inhumanité.
Autre soupçon : en privilégiant les personnes et leur dignité, une telle notion valorise la distinction entre les personnes et les choses et conduit au mépris de la nature. Le danger n'est-il pas inscrit dans notre histoire occidentale de ne réserver le respect qu'aux lois et aux hommes, oubliant ainsi l'ordre de la création ? S'il est tellement enraciné dans la considération éthique des relations inter-humaines, ne faudrait-il pas aussi, par d'autres voies, fonder le respect pour notre monde ? Il est un respect qui nous tourne surtout vers le passé ou le présent, et moins vers l'avenir et notre responsabilité à son égard.


Le respect comme discernement


Et pourtant, comme le dit Maurice Bellet, il nous faut commencer par le respect... Non point qu'il faille le quitter après l'avoir assumé comme point de départ, mais parce qu'il est une origine, un principe appelé à demeurer présent à tout le chemin qu'il ouvre. Si le respect est susceptible d'être dévoyé, c'est bien parce qu'il est une source essentielle de notre vie commune. Il nous faut commencer par lui parce qu'il est la porte de l'altérité, de l'humanité.
En définissant le respect comme un « sentiment qui porte à accorder à quelqu'un une considération admirative en raison de la valeur qu'on lui reconnaît, et à se conduire envers lui avec réserve et retenue, par une contrainte acceptée », le Robert touche à l'essentiel. Cette définition joint deux aspects complémentaires : le fait de prendre en considération, l'attitude de retenue. Le premier se justifie par la valeur reconnue à la personne ; l'autre vaut pour lui-même. Le deuxième s'exerce sous la forme d'une auto-limitation de mon agir. Il y a dans cette conjonction un mystère à explorer. L'évaluation positive de la personne (où le dictionnaire décèle une touche d'admiration) implique comme un élan affectif, une adhésion du cœur. Pourtant, dans le respect, cet élan s'accompagne d'une retenue, d'une réserve. Comme si la justesse de l'empathie se mesurait à la distance préservée, à l'intérieur d'elle-même, envers celui qui est objet du respect. On aurait donc tort d'opposer trop rapidement l'élan qui porte vers l'autre et le respect qui le maintient à distance.
L'affection et la sympathie à l'égard d'autrui révèlent, à leur façon, l'existence spécifique de personnes distinctes des choses. Le monde des sentiments ouvre à une perception d'autrui qui évite de le réduire simplement à un objet de connaissance. Celui ou celle envers qui j'éprouve de l'empathie n'est pas une idée ou un simple objet de la nature. Une part du mystère de la personne se révèle dans ma capacité à prendre part à la joie ou à la souffrance d'autrui. Mais le risque existe que cette sympathie ne soit qu'une projection de mon désir, une réduplication de mon vécu, ou une fascination. Comment distinguer ce qui est de l'ordre du partage qui préserve la distinction des êtres et la fusion affective qui engloutit l'autre en niant sa différence ? Cette équivoque de la sympathie appelle un discernement, et c'est le respect qui l'opère.
Il corrige de l'intérieur, en quelque sorte, le sentiment de sympathie, en « creusant la distance entre les êtres », « en mettant autrui à l'abri des empiétements de ma sensibilité indiscrète ». « La sympathie touche et dévore le cœur. Le respect re-garde de loin » 3. Il révèle ainsi la vérité de la sympathie en la protégeant de ses démons. C'est le respect qui, au cœur de la sollicitude vers l'autre, nous met vraiment en présence d'autrui, sans prétendre le connaître et en le protégeant de la vaine curiosité du savoir. Il pose autrui comme absolu, et le regarde dans son énigme : un sujet à la fois étranger et semblable. Le génie de Kant est d'avoir intimement lié la considération de la personne à l'obligation éthique et à la possibilité d'un agir raisonnable. Mais l'éthique concrète appelle à exercer cette attitude au sein même de nos relations quotidiennes. Isolé, le respect pourrait devenir formel ou austère. C'est au cœur de la chair vivante et historique des sentiments qu'il œuvre comme ce qui discerne la relation éthique avec l'autre On peut le vérifier en l'appliquant à d'autres sentiments que la sympathie ou la sollicitude.
Paradoxalement même dans la lutte ou la haine, le respect dessine en creux la relation éthique à l'autre. Dès que nous cherchons passionnément à supprimer ou nier un adversaire se manifeste à nous cette altérité que nous prétendons détruire. Le respect opère en sous-main, appelant une reconnaissance et se révélant plus profond que la haine. Quand, dans la sympathie, s'éprouve un bonheur né de la consonance avec le respect d'autrui, il y a dans la haine une souffrance qui accompagne la dissonance avec lui.

Le signe du mystère de l'origine


Si le respect se manifeste comme la reconnaissance de l'altérité, on peut s'interroger sur la nature de cette attitude qui s'impose à nous de façon inconditionnelle. Certes, le respect s'apprend, puisqu'il n'existe que dans la relation vécue, mais, en même temps, comment le justifier ? Quelle en est la source ? Pourquoi faut-il respecter Dieu, chaque être humain, la loi, la nature, la vérité ? Nous bégayons à l'heure de répondre. Une première raison est souvent avancée : le respect est nécessaire pour la vie en commun. Dans un des spots télévisés de la campagne « Le respect, ça change l'école », le jeune boxeur Brahim Asloum déclare :

« Moi, le seul endroit où je boxe, c'est sur le ring. Et là comme ailleurs, je respecte les règles, mon entraîneur, mon adversaire... Sans les règles, je pense qu'on devient n'importe quoi. En fait, pour avancer, il faut respecter les autres. Et là, en retour, on te respectera. Parce que c'est à l'école qu'on commence à devenir quelqu'un. »

Le respect est vu comme une condition pour « avancer dans la vie » et « devenir quelqu'un », pour être « respecté à son tour ». Il est essentiel, en effet, de réaliser qu'il n'est pas de vie humaine sans réciprocité. Mais cette réciprocité ne risque-t-elle pas d'en rester à un moyen utile, un contrat pour garantir des intérêts communs ? Comment sera fondé le respect pour celui qui n'a rien à apporter dans l'échange ? Dans la même campagne, la réponse de Daniel Pennac va plus loin :

« Le respect... Tout le monde veut être respecté. Mais qu'est-ce que c'est au fond, le respect ? Prends un mot : "bonjour". Imagine que les profs, les élèves ou n'importe qui, pensent vraiment ce qu'ils disent quand ils disent "bonjour". Tu souhaites vraiment un bon jour à quelqu'un, du bonheur pour la journée. Ben, c'est ça, le respect. C'est l'oxygène qu'on respire, c'est ce qui nous permet de vivre ensemble » 4

Cette fois, le respect est lié au désir de bonheur, le bonheur de l'autre qui est aussi le mien. Et l'image de l'oxygène évoque une atmosphère qui dépasse la simple volonté de chacun, un milieu dans lequel j'entre et qui m'est donné d'avance pour vivre.
En son fond, le respect désigne ce lieu où je vis une passivité radicale : de même que je ne peux pas vivre sans oxygène, je ne peux pas ne pas trouver en moi cette injonction du respect venue de plus loin que moi-même. A l'endroit même où je désire vivre une vie bonne et agir de manière raisonnable et autonome, je découvre l'interpellation de la loi et de l'autre. Le respect signale ce lieu mystérieux où je perçois que je ne suis moi-même qu'à travers l'injonction venant d'autrui. La vie de l'autre, son bonheur et sa liberté me sont aussi nécessaires que respirer. Il n'est point de liberté propre sans que l'autre soit libre, point de bonheur véritable sans que l'autre y participe. Une division surgit au coeur même du sujet. Bien plus, cette structure de l'humain comme « être interpellé », habité d'une altérité intérieure, indique le mystère d'une origine qui ne cesse de se donner à lui. Dans le respect, l'homme se découvre écoutant, animé d'une vie qu'il ne se donne pas à lui-même et sur laquelle il ne peut mettre la main.

* * *

Une théologie du respect serait ici possible. Je n'ai fait qu'indiquer le lieu où elle rejoindrait une anthropologie. Le respect véritable est aussi éloigné de l'indifférence, qui « tient l'autre à distance », que de la fusion affective qui l'engloutit en le niant. Comme la pudeur, sans laquelle il n'est pas de respect, et dont elle est une manifestation, le respect trouve la juste distance et déjoue, au coeur de notre désir de bien vivre, les pièges de la séduction ou de la domination. En cela, il est chemin au service d'une révélation progressive de la vérité dans la relation à l'autre, ouvrant au Tout-Autre. Ce que dit Denis Vasse de la pudeur pourrait être repris à propos du respect : « La pudeur peut s'entendre comme lien de la chair à la parole elle dit que la chair est touchée au vif par un autre et que, à ce titre, elle est corps humain, corps de désir, sujet. L'absence de pudeur est le signe d'un corps qui n'est plus soumis à la loi des hommes » 5. Le respect révèle le lien intime et invisible de soi-même et de l'autre. Il peut être chemin de révélation d'un amour qui déborde toute maîtrise. En fin de compte, pour qui ose se tourner vers le mystère de ce don originel, le respect est la trace du don divin, le signe que nous ne cessons de nous recevoir d'un Autre et que nous sommes, en Lui, promis à la fraternité.



1. Voir Gilbert Kircher, article « Respect » dans le Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale, PUF, 1995
2. Résistance et soumission, Labor et Fides, 1973, pp 14-15
3. Cf P Ricoeur, « Sympathie et respect », A l'école de la phénoménologie, Vrin, 1987, p 277
4. Cf www éducation gouv fr/dossier/respect/spots htm
5. « Un monde sans pudeur 7 », Etudes, février 2002, p 203