- la revue Prêtres diocésains, animée par le Père Jérôme de la Roulière, son rédacteur en chef, a réalisé un numéro spécial 2015 sur le thème « Les nouveaux défis de l’évangélisation ». Une dizaine d’auteurs, souvent connus des lecteurs de Christus y ont contribué : J.-M. Donégani sur la recherche d’identité, Ph. Marxer SJ sur le catéchuménat, Colette Hamza, xavière, sur les relations avec le musulmans, Mgr Pierre-Marie Carré sur l’évangélisation et le ministère des prêtres, ou encore Th. Lamboley SJ sur les réseaux sociaux, D. Noblot sur la pastorale des jeunes…
L’une des contributions les plus éclairantes est sans doute celle du P. Robert Scholtus, qui ouvre le dossier sous la question « qu’est-ce qu’évangéliser ? » dans le monde sécularisé d’aujourd’hui. L’auteur nous offre une lecture aussi précieuse que spirituelle de la situation du message chrétien. Précieuse, parce que, en s’appuyant sur le concile Vatican 2 et quelques théologiens actuels, il nous donne des clés qui aident à comprendre la complexité de la situation et à s’y situer de manière évangélique : « s’adresser à tous », dire l’Evangile « dans la salutation et l’échange qui fondent et structurent la société humaine ». Spirituelle, parce qu’elle éclaire et encourage le sens et la portée du témoignage personnel et communautaire des baptisés : « faire de la conversation la condition impérative du discernement ecclésial et du témoignage évangélique ». L’Evangile est inséparable de la manière dont on l’annonce.
- La revue Cahiers de Spiritualité franciscaine, n° 8 (juillet 2015) intitulé « Devenir pauvre », offre, parmi d’autres, un très bel article de Patrice Sauvage : « L’appel des pauvres, un chemin spirituel ». C’est enentrant « dans la pauvreté du cœur (ou en Esprit) évoquée dans les Béatitudes », qu’on entre dans la remise de sa vie à Dieu et dans le partage avec les pauvres. Là peut se vivre une vraie fraternité, une vraie reconnaissance qui nourrit la foi en révélant le fond de notre relation à nous-même, à l’autre, à Dieu. On n’est pas chrétien sans l’autre, celui qui nous dépouille et nous révèle.