L’année est riche en événements qui ne laissent pas de susciter des sentiments mêlés et parta­gés : inquiétude et repli devant la crise, indignation devant l’inhumanité de certains actes et compassion devant maintes catastrophes, espoir politique grâce à l’élection d’un homme jugé providentiel, attentes et réactions contrastées autour des paroles du pape et du combat de l’Église pour la paix et la vie…
Le temps de la Pentecôte est aussi le temps du repos dans la foi, celui où l’Esprit nous invite à prendre du recul, à lire et relire ce qui nous advient, pour y recon­naître le souffle de la liberté et les appels à vivre.
Entre le renvoi immédiat de toute progression au re­gistre du savoir et l’urgence compassionnelle, y a-t-il place pour un retour sur soi ? Un temps où se creuse la soif de vivre et d’aimer. Un temps où, malgré l’ari­dité du monde, s’éprouve la bonté du geste créateur de Dieu. Un temps pour la méditation et l’effort de pensée, clarifiant les finalités et ajustant les moyens. Un temps à la mesure de l’autre, où l’espérance naît d’une présence d’écoute et de service…
Là où le croyant s’ouvre à l’inconnu, là lui est donnée la joie de la découverte et de l’aventure solidaire. La sainteté plongerait-elle ses racines dans le repos, le septième jour, le jour du Seigneur ?