Ce 3e dimanche de l’Avent invite à la joie car le Seigneur est tout proche. Déjà la lumière adoucit l’horizon. Elle éclaire tous les germes de justice que font lever les amoureux de Dieu pour faire de ce monde un jardin où tous exulteront du bonheur et de la vie donnés, cultivés, partagés. Ils sont nombreux ces germes, bien plus qu’on ne pense, associations, mouvements, communautés de toutes sortes, où ceux qui d’ordinaire ne comptent pas sont accueillis avec leur manque et leur art de vivre.

La semence semble moins lever dans des personnalités hors du commun, ces prophètes qui hier  initiaient l’action et alertaient l’opinion, Mother Teresa, l’Abbé Pierre, J. Wresinski, Soeur Emmanuelle, etc. Aujourd’hui, grâce à eux, elle rejoint ceux qui se laissent toucher par la peine de l’autre. Elle creuse en leur coeur le sillon où elle fructifie, et elle nourrit la joie qui la communique avec discrétion et réalisme. Elle apprend à « discerner la valeur de toute chose ».

Jean-Baptiste nous indique un chemin intérieur de la joie lumineuse et féconde, dont l’Avent fait mémoire chaque année : renoncer à être celui ou celle que nous ne sommes pas, renoncer à trop nous identifier  à tous ces rôles que le quotidien nous fait endosser. Tel est le bon moyen de laisser place en nous à celui  « qui se tient au milieu de nous ». Ainsi peut naître et grandir en nous celui   que nous ne connaissons pas encore. Il fait de nous des fils comme lui, qui discernent  l’amour et la justice du Père, sans nous en remettre à des hommes et des femmes providentiels, pour que le nom de Jésus signifie toujours que « Dieu sauve ».

Que notre attente soit active !

Bonne semaine !