À celui qui « veut trouver de l'aide pour s'instruire et pour arriver, jusqu'à un certain point, à contenter son âme », on donnera des exercices adaptés pour qu'il puisse trouver ce qu'il cherche (Exercices spirituels, 18). « À celui qui est plus disponible et qui désire profiter, dans toute la mesure du possible, qu'on donne tous les exercices spirituels dans l'ordre même où ils se présentent » (Ex. sp., 20). Ne pas se satisfaire et avoir un grand désir sont des présupposés pour commencer les Exercices et pour les poursuivre, car rien ne peut se faire si celui qui s'exerce n'est pas habité par un grand désir.

La place du désir dans les Exercices
S'ajuster à Dieu

Mais désir de quoi ? Plusieurs fois le désir est nommé dans les Exercices avec des verbes, comme « désirer » bien sûr, mais aussi « demander », « chercher », « trouver », « vouloir ».

De quoi s'agit-il ? Quel est ce désir ? C'est celui de trouver comment disposer sa vie selon Dieu. L'homme des Exercices cherche comment s'ajuster à Dieu dans la manière même d'engager sa vie. En faisant les Exercices, il se dispose à écarter de lui toutes les affections désordonnées et, après les avoir écartées, à chercher et trouver la volonté divine dans la disposition de sa vie en vue du salut de son âme (Ex. sp., 1). Ce désir s'exprime alors comme une volonté de s'ajuster à Dieu. Dès le « Principe et fondement » (porte d'entrée dans les Exercices), celui qui fait les Exercices prend conscience du décalage entre son désir d'être à Dieu et les affections désordonnées qui l'empêchent de tout orienter vers lui. Les Exercices ouvrent un chemin de conversion, un chemin de libération pour engager sa vie pour et avec Dieu.

Un désir sans cesse à