Fidèles à leur tradition juive, familiers de la prière au Temple, Pierre et Jean montent au Temple (Ac 3). À l'heure où ils ne s'y attendaient pas, à « la neuvième heure », ils sont arrêtés dans leur élan par un mendiant infirme, prostré là depuis quarante ans. Ne pouvant se déplacer seul, il était quotidiennement transporté et installé à la Belle Porte pour demander l'aumône. Lors des passages de Jésus et de ses disciples au Temple, il était bien là, sans voix, isolé de la vie sociale, maintenu à l'écart du sanctuaire car « ni aveugle ni boiteux n'entrera dans la maison » (2 S 5,8).

Mystère que cette longue attente, pour cet homme impotent, exclu du Temple, dépendant de la générosité des uns et des autres.

Mais avait-il