L’homme et la femme ne peuvent reconnaître leur différence que dans la mesure où ils se reçoivent de Dieu l'un l'autre comme un don, c'est-à-dire comme un appel, car le don de Dieu prend habituellement la forme de l'appel. Jean-Paul II définit l'homme de la Rédemption, l'homme sauvé, comme un être essentiellement « appelé ». Dans le lien du mariage, Dieu appelle l'homme et la femme ensemble et chacun personnellement : ils sont « co-appelés » 1. L'alliance de l'homme et de la femme résulte fondamentalement de leur réponse respective et partagée à l'appel de Dieu qui les fait devenir la vivante image de Dieu.
Le mariage jette une lumière sur toutes les formes de mise en oeuvre de la vocation de l'homme ou de la femme. Dans la vie de l'Eglise, quelle que soit la vocation particulière de l'homme et de la femme ou leur relation, l'appel de Dieu pour eux est toujours de nouer alliance. C'est par leur manière respective d'entendre et de réaUser l'appel de Dieu que l'homme et la femme se découvrent différents en construisant le lien d'alliance pour la transmission de la vie divine. Cet appel nous atteint par la loi de l'Alliance qui est la loi du Don. L'homme s'en fait le témoin en en marquant la portée universelle. La femme accueille cette loi par son souci du lien de personne à personne.
Par mode de figure, nous distinguerons la parole et le coeur. Nous essaierons de l'expliciter en esquissant l'histoire de la relation à Dieu chez l'homme et chez la femme. Au plan humain comme au plan spirituel, l'enjeu de notre vie est de reconnaître et d'assumer notre filiation : nous recevoir en tout du don du Père. Dans la relation à Dieu par la prière, l'homme et la femme se différencient par leur manière respective d'assumer leur filiation divine adoptive grâce à l'enfance spirituelle choisie et rechoisie. L'enfance est la condition de vie qui demeure le lieu de notre apprentissage de la filiation.
 

L'appel de Dieu


Dieu est celui qui EST (Ex 3,14). L'Apocalypse déploie le nom divin pour en manifester la dynamique : « Celui qui est, qui était et qui vient » (1,5.8 ; 4,8 ; 11,17 ; 16,5). Ce qui caractérise notre Dieu est qu'il vient à nous. L'amour infini de Dieu se traduit dans son empressement à nous chercher. A chaque instant, Dieu vient à nous et nous fait entendre son appel. Dieu n'a pas d'autre désir que de nous préparer à recevoir le don de sa propre vie en plénitude. En chacune de ses grâces, il veut se donner à nous tout entier. Toute la vie spirituelle repose sur l'accueil du don de Dieu dans l'instant présent.
Le Dieu qui vient à nous est le « Dieu des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Co 1,3). Il réalise son amour rédempteur en nous envoyant son Fils Jésus, qui est à la fois pour nous le Berger et l'Agneau, le Frère aîné et l'Epoux. En union à Jésus dans son Esprit, le fond de la vie que nous recevons de Dieu est la vie filiale : par la foi, nous sommes nés de Dieu (}n 1,13). Enfants du Père par adoption, nous sommes ses fils ou ses filles, communiant simplement dans la même vie reçue et partagée. Le fond de la vie filiale est pour tous l'ouverture radicale de notre être au don du Père : « Ouvre grand ta bouche, et moi je l'emplirai » (Ps 80,11). Notre âme est capacité de Dieu. Créatures spirituelles, nous sommes sensibles au don de Dieu. La vie de la grâce en nous est comme un amour essentiel qui appelle l'adhésion de notre être.
Cette réceptivité caractéristique de la vie filiale trouve sa figure dans la dépendance de l'enfant envers la mère, donneuse de nourriture. L'ouverture de la bouche désigne l'âme en quête de Dieu : « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu de vie » (Ps 41,3). Ce fond élémentaire et comme « oral » de la personnalité humaine et spirituelle est habituellement ressenti comme une expression féminine de l'être au monde. Dans la ligne de la figure maternelle, la femme est souvent choisie pour modèle de l'accueil de la vie. La Vierge de l'Annonciation est la figure parfaite de la foi et le lieu de la parole de vie. L'itinéraire mystique est volontiers décrit du point de vue de celle qui aime et court à la recherche du Bien-aimé : « Au sein d'une nuit obscure, brûlante d'un amour plein d'angoisse, oh ! quelle heureuse aventure ! Je sortis sans être vue, quand tout chez moi déjà reposait. »
Chantre de la nuit de la pure foi, Jean de la Croix n'a eu nulle crainte de ses identifications féminines. Il n'est pas facile pour un homme de reconnaître en lui ce fond de dépendance et de réceptivité qui est la source vive de toute création et de tout élan de générosité et d'amour. On qualifie peut-être de féminin ce qui demeure de la première enfance chez l'homme autant que chez la femme. Samuel enfant nous interpelle tous par sa pureté : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3,9). Par son rôle maternel, la femme reste plus proche de l'enfant et plus disponible à l'écoute.
 

Le temps des apprentissages


Répondre à l'appel personnel du Père, c'est choisir de devenir disciple de Jésus et de marcher à sa suite. C'est le long chemin de la foi, la route de notre vie. Toute la vie spirituelle consiste à être avec Jésus, et lui avec nous : « Ne permets pas que nous soyons jamais séparés de toi ! » Reprendre à notre tour le chemin que Jésus nous a tracé, ce chemin vivant qu'il est lui-même vers le Père (Jn 14,6), c'est s'engager dans un apprentissage qui demeure jusqu'à notre propre passage vers le Père. Or c'est ici que l'homme et la femme se distinguent dans leur manière respective de rechercher la configuration au Christ qui est l'enjeu de leur foi vivante. Pour suivre Jésus et l'imiter, il faut le connaître, l'aimer et demeurer avec lui. Ces mots n'ont pas la même résonance chez l'homme et chez la femme.

• Pour donner des repères cemables, nous esquisserons deux modèles de la vocation de l'homme et de la femme dans la vie à la suite du Christ. Les modèles masculin et féminin se proposent l'un et l'autre à l'homme et à la femme qui en ont besoin pour organiser leur personnalité. Garçon ou fille, l'enfant façonne le noyau élémentaire de sa personnalité par l'entrecroisement des identifications à la mère et au père. Peu d'expériences posent autant la question de l'identité personnelle que la vie spirituelle. La réponse se trouve dans la patience du cheminement et de la fidélité.
Hommes et femmes alliés dans leurs vocations diverses et inséparables, il y a eu bien des couples étonnants dans l'ordre du spirituel au long de l'histoire de l'Eglise : frère et soeur, père et fille. Souvent, la femme se révèle vite la mère spirituelle, tant les relations d'accompagnement se prêtent à l'alternance des rôles. Nous signalerons l'exemple particulièrement significatif de François et Claire d'Assise :
 
• Personne, avant François ou après lui, qui ait incarné aussi manifestement la vocation de la configuration au Christ. Le secret de la vie de François est la passion d'amour pour le Crucifié. François est le modèle du « fol en Christ ». Pour lui, il a tout quitté, il s'est fait mendiant et pèlerin, il a donné le baiser au lépreux, il a goûté la joie parfaite dans la solitude et l'infirmité, il a laissé sa chair exprimer les marques de sa conformité d'amour au Crucifié. Héraut du grand Roi, père de l'ordre de la pénitence, il a su prêcher à tous et inscrire l'Evangile dans une règle de vie.
• Puis Claire est arrivée sans que personne ne la cherche. Pure flamme d'amour, elle réalise en sa propre personne la pauvreté que François voulait traduire dans un mode de vie et une communauté. Au-delà de ses conseils éclairés et de sa sagesse, Claire est la figure attirante et simple de l'âme embrasée d'amour. Elle est une présence de soutien et de consolation. Elle est en elle-même accueil et fidélité.

• En organisant les grandes lignes de cette esquisse, nous voulons maintenant désigner la manière d'être disciple de Jésus qui caractérise l'homme et la femme selon trois composantes autour desquelles les qualités attribuables peuvent se distribuer. Il s'agit chez l'homme ou chez la femme de leur relation à l'origine, à la personne proche et à la communauté de vie :
 
• Pour l'homme, l'origine, c'est le Père comme source de la vie. Tout l'invite à l'imiter en prenant le risque du don, comme Jésus. L'homme devient disciple en témoignant hardiment de la parole de vie (Ac 5,20 ; Ph 2,16). Le principe et la fin du témoignage, c'est de glorifier le nom du Père de qui découle tout don parfait (Je 1,17). Eue fils, c'est reconnaître les bienfaits du Père en le louant pour ses perfections... La femme, elle, fait retour vers l'origine en renouvelant l'acte d'accueillir le don de la vie. Elle est attirée par le silence et l'écoute de la Parole. Habitée par la prière, elle tend à devenir ellemême la demeure de la présence de Dieu. Dans la ligne de la Vierge immaculée, elle veut être l'adoratrice du don du Père. Du côté de l'homme, il y aurait le témoignage autorisé, la parole de l'ordre et la nomination, tandis que la femme s'exprime plus volontiers par la disponibilité au don, le silence et la prière de simplicité. Appel à la générosité ou appel à la pauvreté : comment oserions-nous les séparer ? Il n'y a de don véritable de soi que sur fond de maîtrise de soi et de détachement.
• La Vierge de la Visitation est le modèle de tout disciple. La réalité de la vie se joue dans la rencontre. En face de la personne proche, l'homme a envie de donner un cadre, d'énoncer un contrat de parole, d'analyser et de définir l'interaction : « Indique-moi ton nom. » C'est la demande de Jacob (Gn 33,30), puis de Moïse à Dieu (Ex 3,13). Que veux-tu que je fasse ? « Me voici, envoie-moi ! » (Is 6,8). Il faut donner à la relation un statut. La parole joue son rôle de définition, de mise en forme et de structure. La femme, elle, a le souci de la qualité du lien. Elle attend la parole de l'Epoux qui l'appelle par son nom : « Debout, toi, ma compagne, ma belle, et viens-t-en ! » La demande typique de l'Aimée serait : « Montre-moi ton visage ! » (Ct 2,10.14). Plutôt que d'accomplir une tâche, le voeu de la femme est de devenir en toute sa personne la demeure disponible et accueillante : « Prends-moi ! » Ici, la parole a pour fonction de rétablir le contact, de garder la présence de l'autre et d'être un milieu protecteur et vivifiant.
• Par rapport à la communauté de vie, qui est le milieu nourricier et la toile de fond de la relation d'alliance, la vocation de l'homme est d'ouvrir les personnes à l'universalité du monde. L'appel de l'homme est la mission lointaine. La condition concrète est de construire la maison du peuple de Dieu. La vocation de l'homme est de relayer Jésus dans son ministère de Berger. La femme, quant à elle, est plus attirée par la mémoire du coeur. Elle est la gardienne de la parole. Elle est la détentrice de l'expérience de vie. Si la parole de l'homme est ouverture, celle de la femme est le murmure de la source vive. Là où l'homme cherche à définir, la femme cherche à nouer une relation vivante. Là où l'homme essaie de se faire entendre (la voix qui crie dans le désert), la femme se fait le lieu de la parole Là où l'homme veut conduire le troupeau, la femme atteste la proximité de la source L'homme et la femme, dans leur relation mutuelle, incarnent et articulent les deux composantes du désir qui sont l'ouverture et l'élan.
 

Le temps de l'épreuve


Jésus n'a pas d'autre chemin à nous offrir que celui qu'il a ouvert dans la toile de sa propre chair pour passer vers le Père (cf. He 10,20). L'Esprit Saint nous conduit au pied de la Croix pour nous aider à contempler et pénétrer le secret du coeur : l'amour infini du Fils pour le Père. Jésus est accompli dans sa filiation quand il redonne au Père tout ce qu'il a reçu de lui, vie pour vie, esprit pour esprit.
Dans l'apprentissage de la pure foi et de la sainte espérance, le signe de la croix s'inscrit comme l'appel silencieux du Père à ne plus rien attendre que de lui seul. L'épreuve de la vie est de devoir se confronter comme Abraham au risque de tout perdre. Abraham, en consentant à sacrifier Isaac, le fils de la promesse, est le père des croyants. Tout redonner à Dieu en un acte qui rassemble la vie, c'est confesser par le silence même que Dieu est la source de tout et qu'il peut tout redonner : « Même un mort, se disait [Abraham], Dieu est capable de le ressusciter » (He 11,19). C'est au moment où ils sont comme tenus à l'échec par le risque de perdre ce qu'ils aiment que l'homme et la femme peuvent puiser dans leur coeur profond la force d'un amour fort comme la mort (Ct 8,6). Quel que soit, dans une vie, l'aspect du mystère de la Croix, c'est là que l'homme et la femme, mis au défi d'aimer contre toute espérance, se différencient le plus l'un de l'autre en portant à l'extrême leur manière propre d'aimer.
Reprenons les trois composantes retenues de la relation d'amour : l'orientation vers l'origine, vers la personne proche et vers la communauté de vie.
• Mis en présence de la solitude de Jésus en sa Passion, dans le silence du Père, l'homme est appelé à confesser jusqu'au don de sa propre vie le nom du Père des miséricordes : « J'annoncerai ton Nom à mes frères, je te louerai en pleine assemblée » (Ps 21,23). Elie est le témoin de l'absolu de Dieu : « Il est vivant le Dieu en présence de qui je me tiens » (1 R 17,1). Jésus a donné sa vie en témoin fidèle du Père (Jn 18,37). Au pied de la Croix avec Marie, la vocation de la femme se révèle celle de l'épouse qui s'offre en tout son être pour être configurée aux souffrances du Rédempteur. Edith Stein l'a écrit avant même de le réaliser dans sa propre chair. C'est le voeu de l'amour : ne faire qu'un avec l'Aimé.
• Face au risque de perdre la personne aimée, l'homme est attiré par l'héroïsme simple du père qui ne veut pas reprendre ce qu'il a donné : « Les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance » (Rm 11,29). La gratuité de l'amour du père se parachève dans le pardon. Etienne est le modèle parfait du martyr : « Seigneur Jésus, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60). La fidélité héroïque de l'épouse est d'être avec celui qu'elle aime pour vivre son appartenance jusqu'à l'extrême, là où tout semble perdu.
• Prenant comme Pierre le relais de Jésus en son ministère de berger, l'homme affronté au risque de tout perdre peut entendre l'appel à donner sa vie pour l'unité du troupeau. Dans son adieu aux anciens de l'église d'Ephèse, Paul résume admirablement le but de la vocation de l'apôtre : « Je n'attache d'ailleurs vraiment aucun prix à ma propre vie ; mon but, c'est de mener à bien ma course et le service que le Seigneur m'a confié : rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu » (Ac 20,24). Pour la communauté dans l'épreuve, la femme exprime sa vocation maternelle en implorant la miséricorde du Père pour tous les êtres. C'est une participation à la compassion de Marie, mère de miséricorde.
Attiré par l'appel de la Croix, l'homme pourra risquer une ultime parole de témoignage là où la femme se veut pure intercession en silence. Mais quand l'amour va à l'extrême de lui-même, tout converge de nouveau en retrouvant l'origine qui est l'attente du don du Père. C'est par son silence à la Croix que Jésus rend son plus haut témoignage à la sainteté du Père. La parole de la Croix (1 Co 1,18) est l'offrande de Jésus. La prière de la femme peut se faire témoignage autorisé et enseignement prophétique comme la science de la Croix d'Edith Stein devenue soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
 

Le temps de la patience


La Croix reste dressée au carrefour de notre vie. Sur la route nouvelle qu'elle ouvre, elle apporte des fruits de pauvreté, de patience et de joie. La grâce pascale typique est que le Ressuscité déploie sa puissance dans notre faiblesse (2 Co 12,9). La voie de la maturité spirituelle est le consentement à l'enfance devant le Père qui nous donne à chaque instant la nourriture qui convient, le pain plus que nécessaire à la vie. Dans la pauvreté personnelle reconnue, la liberté et la paix peuvent advenir par l'action souveraine de l'Esprit. En nous attirant doucement dans la profondeur de son mystère de Rédemption, Jésus prend notre vie dans la sienne : « Avec le Christ, je suis un crucifié ; je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi » (Ga 2,19-20).
La vie en Christ tend à esquisser déjà le dépassement des catégories humaines : « Il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous n'êtes qu'un en Jésus Christ » (Ga 3,28). C'est à une femme, Marie de Magdala, qu'est confiée la première annonce pascale. Elle devient « l'apôtre des apôtres ». Dans la ligne de la maternité spirituelle de la Vierge Marie, elle reçoit mission d'annoncer aux apôtres la grâce de la filiation divine adoptive : « Pour toi, va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu » (Jn 20,17 ; Ga 4,4-5). C'est par la femme que les apôtres s'entendent appeler « frères » par Jésus (Mt 28,10).
Proche de la Vierge au pied de la Croix, le disciple bien-aimé semble représenter l'appel à demeurer près de Jésus (Jn 1,38), à se blottir dans son coeur (13,23), comme Jésus est caché dans le coeur du Père (1,18). Il partage les secrets du Seigneur, sait le reconnaître ; il garde en mémoire ses paroles. Cette vocation à l'amour contient une identification repérable à la Mère du Seigneur.

* * *

Jésus, qui a invité Nicodème au travail de la nouvelle naissance, fait de la Samaritaine la première missionnaire en dehors du peuple d'Israël. Pour devenir une créature nouvelle, l'homme est appelé à la patience de l'enfantement et la femme au courage du témoignage. Tout se résout de part et d'autre dans l'appel à l'adoration : « Pour toi, Dieu de Sion, même le silence est louange » (Ps 64,2). La parole et le coeur... La parole pleine jaillit du coeur. La parole conduit à l'intériorité quand elle se fait relecture et recueillement. L'homme et la femme, jusques et y compris devant Dieu, ne vont pas l'un sans l'autre. Entre l'homme et la femme, l'alliance spirituelle dans le secret de la prière met en oeuvre ce qu'il y a de plus profond et de plus personnel chez l'un et l'autre : le désir du Père. Pour se situer devant le Père, l'homme a besoin de la femme qui lui rappelle sa condition d'enfant. Et la femme a besoin qu'un homme lui apprenne la portée vivifiante de sa propre parole.


1. Cf. catéchèses du 3 décembre 1980 et du 9 février 1983