Les derniers chapitres de la Bible, à la fin du livre de l'Apocalypse, déploient une vision, dont Jean livre le sens caché. Comme bien des visions bibliques, il s'agit d'une scène imaginaire en prise sur le réel qui se sert de traits et d'images à fort pouvoir symbolique. Pour les déchiffrer, il est nécessaire d'avoir une connaissance de la Bible dans son ensemble. Nous sommes placés à la fin des temps, anticipée dans le temps. La vision qui s'offre à Jean est celle d'une ville, la Jérusalem nouvelle, qui descend du ciel d'auprès de Dieu. À travers la Jérusalem nouvelle, une ville éclatante symbolise la vie et l'unité de l'humanité nouvelle. La foi nous la promet pour la fin des temps en nous la faisant contempler dès à présent. Notre vie de croyant est relue à la lumière de ce don de Dieu qui vient aujourd'hui accomplir nos raisons de vivre et d'aimer dans la justice. La Jérusalem nouvelle donne le sens final de l'Incarnation comme accomplissement de la Création.

Jean, le visionnaire, nous plonge dans son univers symbolique pour en dégager le sens, en nous permettant de nous l'approprier par la lecture patiente de son texte.

Un ciel nouveau, une terre nouvelle

La Jérusalem nouvelle est l'inverse de Babylone dont Jean décrit l'effondrement (Ap 18). À Babylone, l'argent, les honneurs et l'arrogance sapent les fondements d'une société au profit d'une violence destructrice, malgré les apparences de puissance et de