Cerf, 2001, 193 p., 120 F.

Ce petit ouvrage propose une lecture du Livre de lob du point de vue de la foi de Job. Sans prétendre à une analyse exégétique, l'auteur prend le texte tel quel dans la traduction de Chouraqui.
L'idée directrice de l'auteur est que, du fond de sa détresse, Job le croyant, « le frémissant d'Elohim », ne cesse de s'adresser à Dieu et de croire que, dans tous les cas, Dieu ne peut pas ne pas l'entendre D'où le sous-titre. Malgré le malheur, malgré les reproches de ses amis, malgré surtout l'abandon où il se voit comme oublié par le Seigneur qu'il aime, Job ne peut s'empêcher de croire en son attention pour sa créature. Les reproches qu'il lui adresse ne sont donc pas, comme on le dit parfois, des cris de révolte, mais un appel sans cesse répété à celui qui, ayant fait l'homme à sa ressemblance, ne peut pas rester insensible à son sort.
Les apostrophes de Job à Dieu sont à rapprocher de la prière d'Abraham devant Sodome : « Le Juge de toute la terre agirait-il contre la justice ? Loin de toi qu'il en soit ainsi. » C'est obstinément en présence de Dieu que se situe Job. Et c'est précisément à cette foi en sa présence que Dieu, qui s'intéresse à l'homme, répond.
Aux chapitres 38 à 41, le tableau de la création n'est pas un traité de sagesse, mais bien une réponse personnelle à Job. Et, dans le dernier chapitre, le Seigneur « relève la face de Job », en déclarant à ses trois amis qu'ils n'ont jamais parié de lui aussi bien que l'a fait son serviteur Job.