Presses de la Renaissance, coll. « Biblik », 2005, 219 p., 16 €.

Le sous-titre dit bien l'intérêt du livre, qui est de replacer la vie de Marie dans le cadre de la Palestine du I" siècle : rôle des femmes dans les fêtes, la vie religieuse et quotidienne. A partir de là, l'auteur montre comment la Mère de Jésus, en assumant ces activités qui lui revenaient par tradition, incarne le peuple d'Israël, souvent représenté par le personnage de la femme, dans la Bible et les traditions juives. C'est parce qu'elle attend avec son peuple la délivrance d'Israël et reconnaît en Jésus Celui qui doit venir qu'elle représente aussi l'Eglise, peuple des croyants.
De l'Annonciation à la Croix et au Cénacle, Marie vit aux côtés de son Fils. Et l'auteur voit en elle celle qui a su faire le lien entre deux groupes initialement opposés dans l'Eglise primitive les « frères de Jésus », sa famille et les groupes attachés aux traditions juives, d'une part, et de l'autre, les « disciples », qui voient davantage en Jésus le médiateur d'une Nouvelle Alliance universelle