
L’ensemble, un peu kaléidoscopique, fournit une excellente approche de la personne de François parmi ses compagnons et dans son époque. Bon connaisseur de son sujet, François
Delmas-Goyon rectifie, chemin faisant, quelques erreurs de lecture (on goûtera particulièrement le chapitre sur la « vraie joie », ordinairement présentée comme la joie parfaite) et met bien en lumière le thème central de la spiritualité franciscaine : la « minorité », le choix de « n’exercer aucun pouvoir ni domination sur quiconque, de se faire le serviteur de tous ». À partir de ce point de vue, les gestes les plus évidents (comme l’amour de la pauvreté) ou les plus surprenants de François prennent sens et nous ouvrent un chemin. « Voici, comme le dit le grand franciscanisant Jacques Dalarun, un livre dont on ne saurait faire que bon usage », un guide averti et bien au fait des exigences de la vie spirituelle.
Etienne Celier