Mardi saint à Grenoble. L’évêque, les prêtres, diacres et séminaristes se réunissent toute la journée comme chaque année pour vivre un temps fort, conclu par la messe chrismale. Le thème de la conférence : « l’accompagnement pastoral ». Pour aborder ce thème, l’auteur traverse trois temps, celui de l’accueil, celui de la consolation, celui de l’histoire.

Grenoble, aux prêtres, diacres et séminaristes.

Le témoignage suivant m’a été rapporté récemment par une animatrice en pastorale, responsable de l’aumônerie d’un grand centre pour handicapés, cinq cents personnes, cinq cents accompagnateurs. Tous les dimanches, depuis plusieurs années, elle assure l’organisation et l’animation de la messe avec les personnes handicapées. C’est un moment très impressionnant. Ce jour-là, le nouvel aumônier célèbre sa première messe dans l’établissement. Grande ferveur, chants, geste de paix chaleureux. Et puis arrive la communion dans « un désordre habité », dit-elle. Patrick, trisomique, s’avance vers le prêtre ; ils ne se connaissent pas encore. Patrick reçoit dans ses mains ouvertes l’hostie – Corps du Christ. À ce moment, Patrick, très heureux, embrasse longuement le prêtre en l’enserrant dans ses bras, coinçant le ciboire entre eux deux. Ce qui fait dire au nouvel aumônier que Patrick a inventé le « câlin eucharistique ».

Le geste évangélique de l’accueil

C’est une histoire d’accueil réciproque comme nous en vivons tous souvent. Il est important de soigner