Anne Sigier, 2001, 158 p., 15,24 €.

Ce livre est l'histoire d'une rencontre, celle d'un évêque avec les membres les plus jeunes de son peuple. C'est simple et parfois très beau. Le pasteur ne se sent pas obligé par un dogmatisme mondain. Son langage est ici très épuré, les formulations pour dire la foi limpides.
Mgr Dagens aime les jeunes, cela se sent. Il leur parle sans démagogie : il ne leur dit pas qu'ils sont à eux seuls l'Eglise et son avenir. Il sait que le temps en Dieu ne se compte pas en nombre d'années encore à vivre. Il connaît leurs blessures, leurs peurs, leurs hésitations à croire et leurs attentes. Certaines paroles l'ont touché comme dans cette lettre écrite par un adolescent marqué par un échec : « Le plus grand bonheur, ce n'est pas de se souvenir, c'est d'oublier. » Il admire en eux le travail de l'Esprit. Parfois, il les défend contre des jugements trop rapides : « Dans les grands rassemblements, les jeunes croyants sont simplement heureux non pas de faire bloc, mais de faire corps. » Il ne dénonce pas leurs incohérences. Il cherche à comprendre et à éduquer.
Dans ce livre, qui s'adresse autant aux jeunes qu'aux éducateurs, Mgr Dagens veut signifier à ses lecteurs que les mots de la foi sont ceux du salut, un salut que beaucoup cherchent sans toujours en connaître le visage ou pouvoir le nommer.