Le Carême, c’est aussi la marche courageuse de Jésus et des siens vers Jérusalem, où les disciples allaient voir leur Maître de plus en plus humilié, détesté, moqué et finalement crucifié par ceux que la vérité de sa parole et de son amour infini pour tous, inquiétaient et dérangeaient.

Marcher vers Pâques, c’est marcher vers la lumière et la vie nouvelle reçue de Jésus dans sa résurrection : quelle obscurité de ma vie, quelle peur suis-je invité à ouvrir à la lumière de celui qui  donne  sa vie pour nous, qui porte nos croix dans la sienne ?

La marche, c’est une impulsion à donner,  un rythme à prendre, en mesure avec d’autres : où trouver la vigueur nécessaire ? Dans la prière, les sacrements, le soutien fraternel en Eglise, en communauté, en famille ?  Dans la participation à une équipe synodale ?

La marche conduit en des terres inconnues et des rencontres improbables qui sollicitent ma responsabilité à titre personnel mais aussi collectif : Quel geste, quel changement dans ma  relation ordinaire avec l’environnement pourra davantage évoquer une Création confiée à nos soins pour la vie de tous et des générations à venir ?

 

Et dans cette marche vers Pâques, qui le Seigneur m’invite-t-il à rejoindre, pour en devenir le prochain ?  De sorte  que les distances de l’inconnu, de la peur, des blessures ou de l’inimitié, voire de l’invisibilité, se réduisent progressivement.

 

Bonne marche vers Pâques ! Bon Carême !