L’impact avec la réalité provoque des émotions (peur, surprise, colère, tristesse, joie et dégoût). Les émotions émergent brusquement, elles nous tombent dessus. Ce qui nous revient est de choisir ce que nous en faisons pour ne pas nous laisser conduire aveuglément par elles. Les émotions sont  accompagnées par des réactions physiologiques (larmes, battements du coeur, transpiration…).
Les motions (terme que nous trouvons dans les Exercices spirituels) sont des mouvements de l’affectivité qui se produisent dans la personne et qui sont perçus comme impulsion, inclination à agir. La consolation spirituelle (Ex. sp., 316) est une motion qui, dans ses différentes manières de se manifester, conduit toujours à une croissance et à un engagement dans l’amour. La désolation spirituelle (Ex. sp., 317) est une motion qui provoque un mouvement vers le « bas », vers moins de vie, d’espérance, d’amour, de confiance… Les motions adviennent, nous ne pouvons pas nous les donner mais nous pouvons nous disposer pour les accueillir ou les rejeter, par exemple en accueillant ou en repoussant les pensées qui en sont à l’origine (Ex. sp., 32).
Dans les motions comme dans les émotions, il est question de l’affectivité. Les motions touchent l’affectivité à un niveau profond, elles sont « spirituelles », c’est-à-dire qu’elles rejoignent la vie spirituelle, touchent la vie dans l’Esprit. Dans cette table ronde, les intervenants parlent des « émotions ».
Le lecteur pourra, par lui-même, entendre quand il est question des « motions » et quand il est question des « émotions ».