L’Esprit a la violence en horreur, et Dieu n’a pas besoin de bras armé ou vengeur pour se défendre. Il cherche depuis toujours des cœurs qui aiment avec assez de courage pour dépasser leur peur et s’ouvrir à la rencontre de l’autre, différent, en construisant ensemble un monde vivable. Nécessaire pour résister, la cohésion nationale ne suffit pas à fonder une sécurité et une paix durables. Au moment des faits, une délégation d’imams de France rencontrait le pape François. Seul le chemin du dialogue à tous les niveaux et en toutes circonstances peut conduire à une reconnaissance plus juste et à une liberté plus grande.
Dans la désolation spirituelle, nous dit Ignace, il convient de ne rien changer aux décisions qui ont été prises dans la liberté. C’est donc le moment de tenir et d’intensifier notre mission de revue spirituelle : aider à discerner les enjeux et les combats d’une humanité plus accueillante et ouverte à l’autre, autrement dit à l’avenir et à Dieu.