Le 1er octobre le pape a ouvert le mois missionnaire extraordinaire afin que « l’Église retrouve (sa) fécondité dans la joie de la mission ». La veille même de l’ouverture de ce mois consacré à la mission, le pape François a publié une lettre apostolique (Aperuit illis) instituant un dimanche de la Parole de Dieu. Ces deux événements ecclésiaux se rencontrent par un heureux jeu de calendrier. En effet, dans la lettre apostolique le pape rappelle la place centrale que l’Écriture sainte devrait avoir dans la vie communautaire et personnelle des chrétiens. La lettre apostolique Aperuit illis donne ainsi en quelque sorte la feuille de route du missionnaire qui doit être avant tout un homme ou une femme à l’écoute de la Parole de Dieu. On ne peut être chrétien, et donc missionnaire de la Bonne Nouvelle, sans trouver notre nourriture dans cette Parole. Car, rappelle la lettre apostolique « celui qui se nourrit chaque jour de la Parole de Dieu se fait, comme Jésus, contemporain des personnes qu’il rencontre » (AI 12). Voilà une belle définition du missionnaire : celui qui se fait, comme Jésus, contemporain des personnes qu’il rencontre. Ainsi, nous voyons bien comment nous pouvons tous nous sentir appelés à être missionnaires. Pour la grande majorité d’entre nous il ne s’agira pas de franchir les océans ou ni même d’annoncer la foi à nos voisins à grand renfort de mégaphones. Il s’agira juste de cultiver le désir d’être des hommes parmi les hommes : savourer la rencontre des personnes que nous sommes amenés à croiser, nous passionner pour elles véritablement et gratuitement, sans arrière-pensée. Etre missionnaire ce n’est pas avoir de visée de « rentabilité évangélisatrice », pas d’objectif de renflouement de l’une ou l’autre communauté chrétienne, mais juste un grand désir de rencontre pour connaître l’autre tel qu’il est et l’aider à vivre sa vie. L’intérêt pour les autres, c’est la première passion que nous avons à cultiver en nous si nous désirons être missionnaires.