Dans ma contrée natale, la Moselle, il arrive que l’expression courante : « De rien. » soit remplacée par ce seul mot : « Service. » Il s’agit, sans aucun doute, d’une contraction de la locution bien connue : « À votre service. » La chose est toutefois intéressante : quel lien entre le service qu’on rend et ce « rien » qu’on répond au « merci » ? Et d’abord pourquoi répondre à ce qui, déjà, était une réponse ? Pourquoi donc la politesse se rend-elle à elle-même, comme pour se dédire (« De rien ») ?
Il y va sans doute de ce que Nietzsche nommait « la pudeur du donateur » (die Scham des Schenkenden 1) : si l’on peut donner sans rien retenir à soi, on ne doit le faire sans retenue. Car la dette créée chez le donataire est d’autant plus grande que le don est généreux. On ne peut en outre ignorer que la main qui donne est au-dessus de celle qui, humblement ou honteusement, s’ouvre et reçoit. Ainsi, répondre à la réponse, dire : « De rien », c’est faire comme si le don ne nous avait pas coûté : pour ne pas empoisonner le cadeau, on ne s’appesantit pas sur son geste. Il y a au contraire « maldonne » chaque fois que, aliénant son bien à autrui, on a aliéné ce dernier à soi. « Qui est capable d’actes d’amour à la générosité débordante doit parfois se saisir d’un gourdin pour en rosser le témoin oculaire », écrivait Nietzsche 2 : telle est la ruse de la pudeur quand elle est celle du donateur. Jésus lui-même ne renvoie-t-il pas virilement  l’homme qu’il vient de guérir ? « Lève-toi et marche ! », c’est-à-dire : « Va-t-en ! » On notera ici la vigueur de l’envoi, quand tout autre fondateur de religion se serait entouré d’adeptes. Dieu, qui est Père, n’a pas de jupes dans lesquelles se fourrer. « Lève-toi et marche ! », c’est-à-dire : « Dégage ! », en un sens familier, qu’on me pardonnera, comme en un sens beaucoup plus noble : « Dégage », c’est-à-dire « Rayonne ! Exhale ce que tu as reçu ! Rends toute ta saveur… Mais, pour ce faire, ne reste pas rivé à moi, qui t’ai fait du bien. » Le donateur doit s’absenter de son présent, afin d’ouvrir l’espace du don au-delà de la relation, possiblement étouffante, qui le lie au donataire. Avez-vous remarqué comme l’on s’excuse de faire le bien ? « Je n’ai fait que mon devoir », dit-on en rougissant. « Mot du mousse breton au journaliste qui lui demandait comment il avait pu faire cela : “Fallait bien !” 3 » « Fallait bien ! », comme si l’on disait : « Je n’avais pas le choix, c’est comme ça, je n’y suis pour rien », usant des mots par lesquels on s’excuse d’une offense commise. « S’excuser », c’est, étymologiquement, se mettre hors de cause (ex-causa). Est-ce à dire que, du bien commis, nous ne sommes pas cause ? Nous avons peut-être là la raison pour laquelle nous protestons, quant au bien commis, de notre innocence : le bien viendrait non de moi mais, précisément, « de rien ».
 
1. « Pudeur du donateur. – Il y a un manque de noblesse flagrant à jouer les donateurs et les bienfaiteurs, et ce ouvertement. Plutôt donner et combler, en dissimulant son nom et son bienfait ! » (Aurore, n° 464).
2. Par-delà bien et mal, § 40.
 

Fiat

On n’est jamais, en effet, que la cause occasionnelle d’un bienfait. La cause première du bien me précède et m’excède : elle est l’amont de mon action, la source dont elle coule. Dire : « Je n’ai fait que mon devoir », c’est laisser le dernier mot au Bien, origine de tous les biens, dont nous avons été, par chance ou vocation, l’instrument.
On laisse par là le dernier mot à celui qui fut le premier de tous : « Fiat », disait Dieu, quand l’Amour, surabondant, tramait le monde. L’action véritable, celle qui crée, construit ou répare, n’est jamais que l’écho de ce mot que nul n’arrache à Dieu – ce mot qui, comme un : « Je t’aime », est libre de toute condition. En ce sens, en effet, « je n’y suis pour rien » : est-ce de ma faute ou par ma grâce si le Bien est premier ? On dit : « De rien » comme l’on proteste joyeusement : « Mais c’est tout naturel ! », confessant par là que ce qui m’engendre (ma « nature », du latin nascor, « naître » ; ou du grec phuein, « s’épanouir ») est le Bien lui-même. Faire le bien, c’est faire ce pour quoi je suis fait, ce par quoi je suis fait : c’est accomplir ma nature. Le bien, quand il advient, est donc fait « comme si de rien n’était » : naturellement, gratuitement, coulant de sa source, qui est l’amour. Le « De rien » qu’on oppose poliment au merci est la lointaine reprise de cet autre rien, qui dit la gratuité d’un amour premièrement donné : Dieu créa le monde ex nihilo, à partir de rien, sans raison autre que de manifester par là la bonté qui circule en son sein. Dieu, qui n’avait besoin de rien, accompli parfaitement en sa circumincession, a fait le monde « pour rien » : non pas absurdement, mais gratuitement. Moi donc qui ne suis pour rien, sinon pour être aimé ; moi dont Dieu n’avait pas besoin ; moi qui fus créé par et pour la liberté… je n’y suis pour rien quand j’aime et suis aimé ; car, ce faisant, je ne fais que tirer les ultimes conséquences du principe de toutes choses.
C’est pourquoi, empruntant sa puissance à celle qui a un jour posé le monde, l’amour qui prend patience et rend service, cet amour qui pardonne sans demander des comptes, advient sans raison : la libre décision d’aimer, envers et contre toutes les apparences, est le fiat divin conjugué au présent de ma vie. Il n’est besoin de raisons que pour haïr : « Il m’a fait ceci », « Il est comme cela », « J’étais fatigué », etc. Pourquoi aimons-nous, ultimement ? Pourquoi nous attachons-nous à vaincre la petitesse qui nous habite ? Réponse : « Pour rien » ou bien, mais c’est la même chose : « Parce que ». Le point final au « Parce que » n’est pas ici le signe de l’absurde ou de l’arbitraire, mais l’indice de ce qui a en soi-même sa raison d’être : puisque l’amour est originaire, qu’il a frappé toute existence de son sceau, il est le « ce par quoi » de toute chose, le « par ce que » qui, dans la primeur de sa réponse, suspend le compte à rendre. 
 
3. Simone Weil, La pesanteur et la grâce, Plon, 1948, p. 56. 
 

Être pleinement

Par quoi l’on voit que la générosité du service que l’on rend n’a pas d’abord un fondement moral. Croire que le service est d’essence morale suppose d’en avoir perdu le sens. Le serviteur est un animal moins moral que métaphysique : il n’est possible comme réalité positive (et non pas comme simple outil à manipuler) qu’en tant qu’il exprime par son être l’Être profond des choses. C’est en quoi le serviteur atteint un degré de vie supérieur : si le fond de l’être est générosité, alors servir, c’est être davantage. « Qui donne sa vie la gagne » (Mc 8,35) : cette phrase du Christ n’est pas une stratégie à adopter, voilée sous un paradoxe, c’est la vérité même de notre présence au monde. Si être, pour une créature, c’est être donné à soi, alors donner, c’est être à soi. Devenir le serviteur de son prochain, c’est faire sienne la donation d’où l’on provient. C’est devenir « partie prenante » (notons le mélange d’actif et de passif) d’une générosité première, à quoi il suffisait de céder. Donner n’est pas perdre mais, au contraire, pro-créer : épouser par sa vie le geste créateur.
Les Anglais diront : « You’re welcome. » Littéralement : « Tu es le bienvenu. » Car donner, ou recevoir, c’est se souvenir qu’on a toujours déjà été accueilli : le point de notre départ était déjà un point d’orgue. Tu es en effet le « bien-venu » (well-come), c’est-à-dire celui dont la venue est bénie. Le service que je te rends n’est que l’écho de ce premier accueil. Répondre au merci par la bienvenue, c’est, là encore, rapporter la relation à son fond métaphysique : c’est, en s’effaçant, indiquer l’originaire bonté à laquelle la bonté de mon acte empruntait sa puissance.
Quiconque est capable d’une telle mise en perspective se libère de cette économie de soi qui, calculant ce qu’on donne pour ne pas « se faire avoir », assèche l’individu, le racornit et l’appauvrit. Chercher sans cesse à ne pas se faire exploiter, c’est se rendre incapable de cet exploit (littéralement : « action d’éclat ») par où brille la lumière de notre origine. Être jaloux de soi, c’est obstruer le don qui par nous veut se faire. C’est se vouer à la stérilité. À cela, on peut opposer la fécondité de Marie, celle qui se nomme d’elle-même « servante du Seigneur » et dont Louis-Marie Grignion de Montfort disait qu’elle est « l’écho admirable de Dieu, qui ne répond que Dieu lorsqu’on lui crie Marie ».
 

Rendre service, rendre sa saveur

Le fiat marial répète le fiat divin : Marie le fait sien pour en déployer, dans l’ici et le maintenant de sa vie, toute la puissance. Cette perspective plus large, à la faveur de laquelle on replace le service rendu dans la largesse du don de l’être, donne à entendre pourquoi, précisément, on « rend » service. La formule est en effet étrange : quand je me fais le serviteur d’un ami qui a besoin de moi, en quoi lui « rendrais »-je quelque chose ? N’est-ce pas lui, plutôt, qui aura à me rendre quelque chose ? Plus fondamentalement, comment se fait-il qu’on puisse commencer par rendre (ce qui advient en effet quand on rend service) ?
Cela se comprend en un double sens. D’abord, en se faisant serviteur, on « rend » bien quelque chose à quelqu’un : on rend à Dieu l’hommage qui lui revient. Comme l’écrit Louis Lavelle : « Nous ne pouvons rendre à Dieu ce que nous avons reçu de lui qu’en faisant pour les autres ce qu’il fait lui-même pour nous. 4 » On rend service par Dieu (qui est amour) et pour lui : le Christ a froid en chacun des plus pauvres. Il nous enjoint par là d’entendre ensemble les deux commandements, celui de la piété et celui de l’amour du prochain. Servir, c’est donc rendre : c’est donner à Dieu ce qui lui appartient, en lui donnant par nous d’aimer sa créature.
On « rend » service en un second sens : comme l’on dit d’un fruit qu’il « rend » sa saveur. Le service est la saveur même de notre vie : si l’origine de mon être est ce geste de retrait par quoi Dieu me donne d’exister, si l’acte premier est celui d’un partage, alors je n’ai de pleine existence qu’aux pieds de mon prochain. Comme la rose exhale sa senteur, nous nous portons vers l’autre, gratuitement. « Gratuit » se dit en grec achreios : c’est le terme même de la Septante, repris par l’évangéliste quand Jésus nous invite à nous considérer comme « des serviteurs inutiles (achreioi) » (Lc 17,10). Formule puissante que Simone Weil, en la retraduisant, commente ainsi : « Nous sommes des esclaves sans valeur. » Il n’est rien au-dessus de cela pour une créature humaine. Pour du verre, il n’y a rien de plus que d’être absolument transparent. Il n’y a rien de plus pour un être humain que d’être néant. Toute valeur dans un être humain est réellement une valeur négative. C’est comme une tache dans du verre. Le verre qui est plein de taches peut bien croire qu’il est quelque chose, et qu’il est très supérieur au verre parfaitement transparent, au travers duquel la lumière passe comme s’il n’y avait rien. 5
 
4. De l’acte, Aubier, 1937, p. 188.
5. Cahiers, in Œuvres complètes, t. VI, vol. 4, Gallimard, 2006, p. 383.
 
 

Soupçons

Simone Weil, dans la franche sévérité de son propos, semble tirer de l’intuition que nous développons jusqu’ici ses ultimes conséquences : si je ne suis que de servir, je dois m’anéantir. Le « De rien » ne saurait être seulement mon coup d’envoi : il est ce à quoi je me destine. Ex nihilo ad nihilum. N’être rien pour que Dieu soit : un tel anéantissement, Simone Weil le nomme « décréation ». Pour que Dieu soit, pour qu’il y ait un autre que soi, il faut consentir à mourir à soi : il faut vouloir compter pour rien, et se vouer ainsi à l’invisibilité du verre qui laisse passer la lumière. À la façon des jeunes mères qui, selon Christian Bobin, travaillent secrètement et douloureusement au deuil de leur amour :
Avec l’enfant est venue la fin du couple. Les mauvaises querelles, les soucis. Le sommeil interdit, la pluie fine et grise dans la chambre du couple. C’est le contraire de ce qu’on dit qui est le vrai. C’est toujours ce qui est tu, qui est le vrai. Le couple finit avec l’enfant premier venu. Le couple des amants, la légende du coeur unique. Avec l’enfant commence la solitude des jeunes femmes. Elles seules connaissent ses besoins. Elles seules savent le prendre au secret de leurs bras. La pensée éternelle les incline vers l’enfant, sans relâche. Elles veillent aux soins du corps et à ceux de la parole. […] Il y a la nourriture, il y a l’école. Il y a les squares, les courses à faire et les légumes à cuire. Et que, de tout cela, personne ne vous sache gré, jamais. Les jeunes mères ont affaire avec l’invisible. Et c’est parce qu’elles ont affaire avec l’invisible que les jeunes mères deviennent invisibles, bonnes à tout, bonnes à rien. 6
La perspective lumineuse que nous ne cessions de déployer rencontre
ici sa part d’ombre : le « de rien », révélant le « pour rien »,
devient l’« à rien » dont on est bon, sans que nul n’en remarque
la bonté. Et Simone Weil a sans doute raison de traduire « serviteurs
inutiles » par « esclaves sans valeur ». Et la modernité, en
son versant critique, de suspecter le sacrifice volontaire de soi, de
dénoncer ce qu’il y a en lui de servitude volontaire, de réduction
consentie à l’esclavage. Ainsi l’affirme Nietzsche : « La louange
adressée à l’homme désintéressé, vertueux, qui va volontairement
au sacrifice – à celui, donc, qui n’applique pas toute sa force et
toute son intelligence à sa propre conservation, à son épanouissement
[…] – cette louange-là, en tout cas, n’est pas née de l’esprit de
désintéressement ! Notre “prochain” loue notre désintéressement
parce qu’il y trouve son avantage ! […] Les motifs de cette morale
contredisent ses principes ! 7 »
 
6. La part manquante, Gallimard, 1994, pp. 12-13.
7. Le gai savoir, 21.
 
 

Oser la sainteté

On voit par là que le service comporte un risque. Mais, pour le déjouer, il faut le prendre à fond : c’est faute de s’y risquer pleinement que le service nous empêche d’éclore. C’est par notre manque d’allant que la part d’ombre du sacrifice de soi en vient à occulter le reste. S’il y a de petits services, il n’y a pas de tiède serviteur : celui-ci doit se donner tout entier à son don, car il n’est pire poison qu’une sainteté à moitié désirée. C’est ce que nous montre le touchant récit de frère Rufin à saint François, dont Éloi Leclerc nous a offert une belle version. Frère Rufin, abandonnant sa vie bourgeoise, n’en a pas pour autant délaissé les cadres de pensée. Il sert, donc, mais non pour rendre sa saveur : « par devoir », dit-il, pour s’humilier comme s’humiliaient, pense-t-il, les serviteurs de son ancien château :
Je croyais que c’était cela, la vie religieuse. Mais ce n’était qu’un habit mal taillé dans lequel je m’efforçais d’entrer, sans pouvoir y demeurer. Dès que je le pouvais, je m’en libérais. Ma vie, ma vraie vie, était ailleurs. Elle était là où je me retrouvais moi-même. Chaque jour, en effet, je n’avais qu’une hâte, c’était d’en avoir fini avec ces vils emplois pour me réfugier dans la solitude. 8
Voilà le sacrifice de soi, quand la conversion n’est pas totale et qu’on doit compter sur une volonté impuissante à se libérer d’ellemême. Or qu’est-ce qui révélera à Rufin que servir de cette façon n’est pas honorer le don de son origine, mais accuser ses frères pour s’accuser soi-même ? Une figure maternelle, celle même, semblet- il, que décrivait Christian Bobin dans l’extrait que nous citions : Dans une famille où il n’y a pas de domestiques, me disais-je, où les choses se passent naturellement, c’est la mère qui fait elle-même la cuisine, qui sert à table, entretient la maison et est dérangée à tout moment. Et elle trouve cela normal. Elle ne s’estime pas lésée pour autant. Elle n’a pas l’impression d’être abaissée à un rang inférieur. Elle ne se considère pas comme la domestique. Elle aime ses enfants et son mari. De là son entrain et son courage à les servir. 9 Cette mère d’une famille modeste qui « rayonnait de paix et de bonheur au milieu de ses fatigues », n’est pas à proprement parler un modèle : elle est, plus précisément, une invitation. Une invitation à servir qui est une invitation à soi-même : à découvrir le fond généreux de la vie qui anime chacun. Reprenons le récit de Christian Bobin, pour le croiser avec celui d’Éloi Leclerc et entendre mieux encore l’invitation à se remettre tout entier à l’amour : C’est parce qu’elles ont affaire avec l’invisible que les jeunes mères deviennent invisibles, bonnes à tout, bonnes à rien. L’homme ignore ce qui se passe. C’est même sa fonction, à l’homme, de ne rien voir de l’invisible. Ceux parmi les hommes qui voient quand même, ils en deviennent un peu étranges. Mystiques, poètes ou bien rien. Étranges. Déchus de leur condition. Ils deviennent comme des femmes : voués à l’amour infini. Solitaires dans les fêtes auxquelles ils président. Tourmentés dans la joie bien plus que dans la peine. Ce qui pour un homme est un accident, un ratage merveilleux, pour une femme est l’ordinaire des jours très ordinaires. 10
Devenir serviteur, sans demander de compte, sans rien revendiquer, c’est oser ce « ratage merveilleux » dont la sainteté est synonyme. « Je croyais avoir quitté le monde parce que j’avais changé d’occupations – dit encore le frère Rufin. J’avais oublié de changer d’âme. » Un tel changement, qui rend tout service à sa prime légèreté, nous ne pouvons nous y soustraire : qui possède sa vie jalousement ne cesse de la perdre, meurt de s’économiser, se rengorge de lui-même jusqu’à l’écoeurement. C’est pourquoi l’image qui convient au serviteur n’est peut-être pas tant le verre transparent, qui s’anéantit pour laisser passer Dieu, que celle du vitrail : le saint laisse passer la lumière en la colorant de sa vie propre. Son invisibilité consentie lui donne couleurs et éclats : à chaque saint correspond une façon particulière d’être et de donner (ces verbes indiquent une seule réalité). L’originalité du saint n’est pas un effet recherché : elle est un effet de la lumière originelle. Chaque serviteur est unique : il n’est pas un vulgaire outil, puisqu’il l’est dans les mains de Dieu.
 
8. Sagesse d’un pauvre, Desclée de Brouwer, 2009, p. 86.
9. Ibid., pp. 88-89.
10. Op. cit., p. 13.