La confrontation du monde des malades ou des personnes en situa­tion de handicap m’a beaucoup interrogée sur ma perception de la présence de Dieu dans ces lieux de l’« en bas ». Comment, dans les lieux de souffrance, le souffle de l’Évangile s’invite-t-il pour qui veut le reconnaître ? Pourtant, si je prends le temps de relire mon expérience de médecin puis de malade, et de contempler le monde des souffrants, je peux reconnaître la Parole de Dieu qui prend chair, doucement, hum­blement, silencieusement.
Je vous invite avec moi à cette relecture.
 

Par le regard de l’imagination


Je peux, par le regard de mon imagination, faire mémoire des lieux connus, des lieux où j’ai travaillé, où je suis allé rendre visite à un proche, des lieux vus à la télévision…

La route, l’accident. Les pompiers, puis le Samu, arrivent.
Une salle d’attente. Tous ont rendez-vous avec un professeur de renom. Ils espèrent la proposition d’un acte chirurgical salvateur.
La grande esplanade. Des centaines de pèlerins. Des dizaines d’enfants avec de lourds handicaps. Des parents derrière la pous­sette. Ils attendent.
Le centre de rééducation. Des jeunes en fauteuil électrique. Un plongeon en eau peu