III. P. Grassignoux. Seuil, 2000, 264 p., 138 F.

La Parole se donne à manger (un régal), les rédts à lire (un plaisir), les sujets à méditer (une prière). Et voilà que toute la Bible, dans la diversité et l'unité de ses mots, de ses symboles, de ses mythes, est rejointe par les questions qu'elle pose elle-même . la présence de Dieu dans les violences de la conquête, l'anathème insupportable qui frappe les nourrissons, le ttavers des saints : « Se découvre le coeur de David, en sorte que la magnificence du roi n'apparaisse que dans la mesure où sa faiblesse est connue, et en sorte que Dieu soit glorifié d'avoir ainsi créé l'homme... » Où la sdence se fait saveur, et la théologie, discours aux accents pascaliens sur l'homme dans l'histoire.
Qu'admirer de plus ? Le sens de l'homme ou le sens de Dieu ? L'Auteur n'oppose jamais l'un à l'autte ; la Bible ne le fait pas davantage. Le Seigneur d'Israël et des Nations, non sans humour ni inquiétude souvent, se donne à entendre dans le vécu des personnes. Nos propres questions y trouvent dès lors leurs échos et le juste orient de leurs réponses dans un respect permanent de la critique, évoquée par une note ou au détour d'une phrase. A quand Jésus, Matthieu, Luc, Jean, Paul, Jacques et les autres ? Mais vous les voyez déjà, comme dans les vitraux de Chartres, en compagnie d'Isaïe, Jérémie, Ezéchiel ou Daniel, grâce à maints rapprochements, au fil de la lecture
L'ouvrage est magnifique, de la qualité du papier à la beauté des caractères d'imprimerie, en passant par la disposition de citations représentatives au bas de chaque porttait, sans parler de la couverture. A lire et relire, toute affaire cessante, si l'on aime l'Ecriture sainte, si l'on cherche à la découvrir ou à deviner ce que le charisme de la lecture biblique veut dire.