Christophe HENNING Journaliste, Le Pèlerin, président de l’association des Écrivains croyants, Paris. Auteurs d’entretiens avec, entre autres, Jean-Luc Blaquart, Marie-Luce Brun, Jean-Marie Lassausse, Dominique Lemay, Alain J. Richard et des pèlerins de Lourdes, il a récemment publié chez Desclée de Brouwer : Petite vie de Jean-Paul II (2005) et Petite vie des moines de Tibhirine (2006), et chez Bayard : Frère Luc, la biographie : moine, médecin et martyr à Tibhirine (avec T. Georgeon, Bayard, 2011). Dernier article paru dans Christus : « Le journalisme, une humanité instantanée » (n° 226, avril 2010).  
 


«Santo subito ! » On se souvient de la ferveur populaire, place Saint-Pierre, lors des funérailles du pape polonais le 8 avril 2005 : « Qu’il soit déclaré saint sans délai ! » Voilà l’élan du coeur de la foule des croyants autour du cercueil de Jean-Paul II 1. Si son successeur Benoît XVI n’a pas accédé à cette acclamation enthousiaste, il a pourtant réduit les délais d’ouverture du procès en béatification, puisque le 13 mai 2005, seulement quarante-et-un jours après le décès de Karol Wojtyla, le nouveau pape dispensait la cause de son prédécesseur du délai d’attente de cinq années. Le 1er mai 2011 à Rome, six ans après sa disparition, Jean-Paul II était proclamé bienheureux par le même Benoît XVI devant un million de fidèles. Une popularité qui ne s’est donc jamais démentie pour ce « sportif de Dieu » dont on n’a pas fini de découvrir le rôle politique et ecclésial. Qu’en est-il de son héritage spirituel ? Quel