Bayard, 2009, 125 p., 16 euros.

À en croire les sondages, de nombreux Français qui se déclarent catholiques ne croient pas à la résurrection. Et pourtant, de l’aveu même de saint Paul, si le Christ n’est pas ressuscité, premier-né d’entre les morts, « nous sommes les plus malheureux d’entre les hommes ». Cette sorte d’agnosticisme pourrait bien n’être que le reflet d’une conception chosiste et imaginative de la résurrection. Mais la résurrection n’est pas le retour à la vie antérieure, comme ce fut le cas pour Lazare. La foi en la « résurrection de la chair », pour reprendre ici l’expression du Symbole des Apôtres, signifie « une continuité entre le corps ressuscité – recréé dans l’amour de Dieu – et le corps humain en tant qu’il a été humain, qu’il récapitule toute une histoire et exprime une personnalité concrète. En ce sens, il est déjà spirituel ; avec la résurrection de la chair, il le deviendra en plénitude ».
Michel Rondet, théologien, auteur de nombreux livres, est un maître spirituel. Avec une grande clarté d’écriture et le sens affiné de la condition humaine, appelée à se laisser tout entière animée par l’Esprit Saint, il répond dans ces pages très abordables aux questions que se posent beaucoup de chrétiens qui, bien que non pratiquants, gardent l’espérance. Voici des mots pour la dire dans le langage d’aujourd’hui. Un beau cadeau à ceux qui doutent par ignorance.