Parole et Silence, 2008, 279 p., 20 euros.

À l’origine destinées à la Commu­nauté Saint-François-Xavier, ces confé­rences spirituelles sont ici confiées à tout lecteur.
Dans une présentation claire, Jacque­line d’Ussel introduit le lecteur dans le mystère trinitaire, elle l’appelle à vivre dans l’intimité du Christ, tout en se lais­sant émonder par le Père et vivifier par l’Esprit. Ce qui apparaît au lecteur moderne comme des vertus démodées et rebutantes devient un chemin d’amour amoureux. Si l’apôtre s’offre à la grâce, celle-ci surabonde. L’apôtre vit alors à l’in­time maints paradoxes : l’obéissance peut paraître coûteuse, mais elle est suave en ce qu’elle conduit à la joie du « oui » ; la désappropriation, un peu rude, mais elle est le signe de la découverte d’un trésor qui emplit le coeur, en faisant connaître la « joie de la libéralité divine » ; la so­litude, une souffrance, mais elle est la certitude d’un amour unique, celle d’un Dieu « jaloux » qui comble sa créature et qui l’ouvre sur tous.
L’apôtre est toujours investi d’une mission : « L’Amour n’est pas aimé : c’est cela dont nous ne prenons pas notre parti, c’est cela qui brûle nos coeurs. » Parce qu’il déborde d’Amour, l’apôtre s’offre au monde, répand la bonne nouvelle de toutes sortes de manières. La mission apostolique est un « chant à plusieurs voix ». La voix de l’auteur s’incarne dans la Communauté Saint-François-Xavier. Là se vit l’alliance avec l’Esprit Saint dans le don de soi pour l’éducation des jeu­nes. Là, des femmes cherchent chaque jour à transmettre l’espérance, la liberté, l’approfondissement de la personne, le service d’autrui, la prière.